La prévalence de l’accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique chez le jeune a augmenté ces dernières années. Dans un but de prévention secondaire, l’identification de la cause est un enjeu majeur.

Étudier les principales étiologies responsables d’un AVC ischémique du sujet jeune.

Étude prospective de 35 cas de patients jeunes (<45 ans) porteurs d’un AVC ischémique. Le bilan étiologique a inclut un ECG, un bilan radiologique (angio-IRM cérébrale, échographie du cœur et des troncs supra-aortiques) et biologique (NFS, CRP, un bilan lipidique, un dosage de l’homocystéinémie, un bilan immunologique et un bilan de thrombophilie).

Le sex-ratio était de 1 avec un âge moyen de 35 ans. Les principales étiologies retenues étaient l’athérosclérose (62 %) avec HTA dans 15 %, diabète dans 10 %, dyslipidémie dans 5 %, tabagisme dans 50 % et association de ces facteurs dans 20 %. Par ailleurs, nous avons retrouvé une cardiopathie emboligène dans 20 %, une angéite inflammatoire dans 11 %, une angéite toxique dans 2 %, un déficit en protéine S dans 5 %, une résistance à la protéine C activée dans 2 % et une hyperhomocystéinémie dans 2 %.

Plus que les causes elles-mêmes d’infarctus cérébral (athérosclérose, cardiopathies emboligènes et cryptogéniques), c’est la fréquence des différentes causes qui diffère du sujet plus âgé. Dans les pays industrialisés, c’est la dissection des artères cervicales qui occupe la première place. Dans les pays en voie de développement, ce sont les cardiopathies emboligènes. Cependant, dans notre étude c’est l’athérosclérose qui prédomine.

Cette étude rend compte de l’implication des facteurs de risque cardiovasculaires dans la survenue d’AVC ischémique chez le sujet jeune suggérant l’importance de leur prévention.