Histoire naturelle des hémorragies cérébelleuses non traumatiques, implications de la microangiopathie sous-jacente - 27/03/19
Résumé |
Introduction |
Les hémorragies cérébelleuses constituent environ 10 % des hémorragies cérébrales non traumatiques. Les microangiopathies retrouvées incluent la vasculopathie des artères perforantes profondes (VAPP), et plus rarement l’angiopathie amyloïde cérébrale.
Objectifs |
Décrire l’histoire naturelle des hémorragies cérébelleuses non traumatiques en fonction de leur localisation anatomique, discuter les facteurs d’orientation vers la microangiopathie sous-jacente.
Patients et méthodes |
Nous avons recueilli les caractéristiques initiales de patients ayant présenté une hémorragie cérébelleuse diagnostiquée sur un scanner cérébral, répartis en 3 catégories anatomiques : superficielles, profondes, ou de localisation indéterminée. Nous avons comparé entre hémorragies superficielles et profondes les caractéristiques initiales, la mortalité, les récidives neurovasculaires, l’apparition d’une démence, en analyse bivariée. Les biomarqueurs de microangiopathie cérébrale ont été analysés chez les patients ayant pu bénéficier d’une IRM.
Résultats |
Un total de 33 patients (d’âge médian 68 ans) ont été inclus : 13 hémorragies superficielles, 12 profondes, et 8 indéterminées. Les hémorragies profondes étaient plus souvent associées à une hypertension artérielle, une leucopathie et atrophie corticale sévères, marqueurs associés à la VAAP. En IRM, la présence d’une leucopathie, et de lacunes multiples semblaient également plus fréquentes. La localisation de l’hémorragie ne semblait pas influencer la mortalité à long terme (médiane de survie globale : 5jours).
Discussion |
Dans notre étude, les hémorragies profondes semblent associées à la VAAP, suggérant que la localisation de l’hémorragie pourrait orienter vers la microangiopathie sous-jacente. Du fait d’un faible effectif et d’une forte mortalité précoce, nous n’avons pu conclure à une différence entre les deux groupes en termes de biomarqueurs IRM de microangiopathies, de récidives vasculaires, de démence nouvellement apparue.
Conclusion |
Des études multicentriques sont en cours pour explorer le lien entre localisation de l’hémorragie et microangiopathie sous-jacente, qui influencerait le pronostic (récidives neurovasculaires) et la gestion des antithrombotiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Microangiopathie, Cervelet, Hémorragie
Plan
Vol 175 - N° S1
P. S71 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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