Les névrites optiques (NO) représentent le premier événement démyélinisant au cours de la sclérose en plaques (SEP) dans plus de 20 % des cas. Les données initiales des potentiels évoqués visuels varient d’un malade à l’autre.

Étudier les anomalies de la NO dans la SEP récurrente rémittente et analyser ces anomalies en fonction du handicap, du nombre de poussées et de l’imagerie.

Étude longitudinale descriptive et rétrospective sur des patients atteints de SEP et suivis jusqu’à 2018. Les malades sont classés SEP rémittente récurrente selon les critères de McDonald 2010 et ayant une durée de suivi minimale de 5 ans. Tous les malades inclus ont eu des Potentiels évoqués visuels (PEV) à la phase de début de la maladie. Les données cliniques, radiologiques et évolutives ont été colligées.

Au total, 84 patients inclus. PEV étaient altérés : 78,6 % des cas : atteinte démyélinisante : 53 %, axonale : 12 % et axono-démyélinante : 10,8 % des cas. Les signes visuels au début étaient corrélées à un intervalle plus court de survenue de la 2^ème poussée (p=0,04). L’EDSS à 5 ans et la fréquence de passage à la forme SP sont plus augmentées dans l’atteinte axonale. 42,6 % des patients avec atteinte axonale ont nécessité le passage à un traitement de 2^ème ligne contre 15,8 % pour l’atteinte démyélinisante (p<0,05).

La majorité des études se sont intéressés à l’utilité des PEV dans le diagnostic d’une NO. Les études recherchant si les PEV pourraient être un facteur pronostic sont très peu fréquentes. Notre étude a bien montré que la neurophysiologie clinique occupe une place importante aussi bien diagnostique que pronostique.

Les formes d’emblée axonales ou axono-démyélinisantes pouvant exister à des stades précoces de la maladie sont associées à une progression rapide du handicap.