Despite the lack of progress in the curative treatment of mental illness, especially schizophrenia, the accumulation of neuroscience data over the past decade suggests the re-conceptualization of schizophrenia. With the advent of new biomarkers and cognitive tools, new neuroscience technologies such as functional dynamic connectivity and the identification of subtle clinical features; it is now possible to detect early stages at risk or prodromes of a first psychotic episode.

Current concepts reconceptualizes schizophrenia as a neurodevelopmental disorder at early onset, with polygenic risk and only symptomatic treatment for positive symptoms at this time. The use of such technologies in the future suggests new diagnostic and therapeutic options. Next steps include new pharmacological perspectives and potential contributions of new technologies such as quantitative system pharmacology brain computational modeling approach.

L’absence de progrès dans le traitement curatif de la maladie mentale, en particulier la schizophrénie, contraste avec l’accumulation de données issues des neurosciences au cours des dernières décennies, suggérant l’émergence d’un concept de la maladie repensé.

Le concept actuel de la schizophrénie évolue vers un trouble neurodéveloppemental à début précoce (au cours de la vie prénatale ou périnatale), et la stratégie du diagnostic précoce, longtemps ignorée en psychiatrie, fait maintenant l’objet d’un consensus international. Par cette nouvelle approche, la psychose de la fin de l’adolescence se voit considérée comme un stade déjà avancé de la maladie. Les examens complémentaires n’ont aujourd’hui qu’une très modeste place dans la prise en charge des patients, essentiellement pour compléter le bilan préthérapeutique ou surveiller la tolérance des traitements. La dose et le schéma du traitement antipsychotique instauré lors d’un premier épisode se sont peu modifiés au cours des dernières décennies et le manque de données concernant l’instauration d’un traitement chez le patient de moins de 18 ans persiste toujours autant.

Si la prise en charge actuelle d’un premier épisode psychotique souffre d’un manque d’évolution, les prochaines étapes de la prise en charge pourraient s’en voir bouleversées avec des approches thérapeutiques radicalement nouvelles comme en témoigne récemment un essai clinique contrôlé chez des personnes présentant un premier épisode psychotique, testant le natalizumab, un anticorps actuellement utilisé dans le traitement de la sclérose en plaques.

Les nouvelles technologies, quant à elles, nous proposent une approche de modélisation informatique du cerveau en pharmacologie quantitative.

Cette profusion de nouvelles données ouvre un champ dans la reconceptualisation de la schizophrénie et suggère la possibilité de nouvelles approches diagnostiques et thérapeutiques dans la prise en charge du premier épisode psychiatrique et des stades subséquents.