Conséquences d'une dysmorphie ovocytaire sur la fécondation et le développement embryonnaire après injection intracytoplasmique d'un spermatozoïde. Étude prospective, multicentrique - 01/01/02
pages | 8 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Objectif : Cette étude prospective multicentrique avait pour but d'évaluer l'impact d'une dysmorphie ovocytaire sur le taux de fécondation et le développement embryonnaire dans un programme d'ICSI.
Patients et méthodes : Trois cent deux couples ont été inclus au cours de 302 cycles d'ICSI et 1970 ovocytes ont été analysés dans quatre centres d'AMP. Après décoronisation, 18 critères morphologiques incluant la taille et la forme de l'ovocyte, l'épaisseur de la zone pellucide, la présence ou non de débris dans l'espace périvitellin, ainsi que l'apparence du cytoplasme et du globule polaire ont été notés.
Résultats : Au total, 61,3 % des ovocytes présentaient une dysmorphie touchant de manière sensiblement égale les différents compartiments ovocytaires. Parmi les ovocytes dysmorphiques, la moitié présentait plus d'une anomalie. En moyenne, 9,2 % des ovocytes étaient lysés le lendemain de la micro-injection. Les ovocytes présentant un espace périvitellin augmenté ou des vacuoles multiples avaient un taux de lyse significativement plus élevé, 16,3 % et 27,8 %, respectivement. Le lendemain de la micro-injection, 61,3 % des ovocytes intacts étaient fécondés. Le taux de fécondation était corrélé au nombre d'anomalies par ovocytes : 1 anomalie : 64,6 %, ≥ 3 anomalies : 54,6 %. Les ovocytes présentant un espace périvitellin augmenté avaient un taux de fécondation légèrement diminué, (53,4 %). À l'inverse, ceux présentant un cytoplasme avec des corps réfractiles avaient un taux de fécondation légèrement augmenté (68,6 %). Nous n'avons observé aucune différence statistiquement significative entre les différents types d'ovocytes pour ce qui concerne le développement embryonnaire à j2.
Conclusion : Ces résultats confirment et apportent des éléments nouveaux par rapport aux données précédemment publiées montrant que, tout d'abord, la morphologie ovocytaire affecte peu la fécondation et les premiers stades du développement embryonnaire ; ensuite, que certaines dysmorphies (espace périvitellin augmenté) sont spécifiquement délétères à certaines étapes du processus (diminution du taux de fécondation) ; enfin, que certaines différences morphologiques (présence de corps réfringents) ne sont pas des anomalies mais peuvent refléter des changements cellulaires physiologiques.
Mots clés : Ovocytes humains ; Fécondation in vitro ; Dysmorphie ovocytaire.
Abstract |
Objectives: This prospective study aimed to evaluate the impact of oocyte dysmorphy on the fertilization rate and embryonic development rate in an ICSI programme.
Patients and methods: Three hundred and two couples have been included during 302 ICSI cycles, and 1970 oocytes have been studied in 4 ART centres. After decoronisation, 18 morphological criteria, including the size and shape of the oocyte, the thickness of the zona pellucida, the presence or not of debris in the perivitelline space, as well as the appearance of the cytoplasm and polar body have been noted.
Results : In total 61.3% of the oocytes presented a dysmorphy, involving, almost equally, the different oocyte compartments. Among the dysmorphic oocytes, half presented more than one anomaly. On average, 9.2% of the oocytes were lysed the day after the micro-injection. The oocytes presenting an enlarged perivitelline space, or multiple vacuoles had a significantly raised lyse rate, 16.3% and 27.8%, respectively. The day after micro-injection, 61.3% of the intact oocytes were fertilized. The rate of fertilization was correlated to the number of abnormalities per oocyte: 1 anomaly: 64.6%; ≥ 3 anomalies: 54.6%. The oocytes presenting a large perivitelline space had a slightly lowered fertilization rate (53.4%). On the other hand, those showing a cytoplasm containing refractile bodies had a slightly raised fertilization rate (68.6%). We did not see any statistically significant difference between the different types of oocytes concerning embryonic development at d2.
Conclusion: These results confirm and contribute new elements with respect to previously published data, showing that (i) oocyte morphology little affects fertilization and the first stages of embryonic development; (ii) certain dysmorphies (enlargement of the perivitelline space) are specifically deleterious at certain stages in the process (lowering the fertilization rate); (iii) certain morphological differences (the presence of refringent bodies) are not anomalies, but can reflect physiological cellular changes.
Mots clés : Human oocytes ; In vitro fertilization ; Ovocyte dysmorphy.
Plan
Vol 30 - N° 10
P. 772-779 - octobre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?