Évaluation des performances du test ALEX (ALlergy EXplorer) en comparaison à la puce ImmunoCap ISAC - 04/04/19
Résumé |
Introduction |
Le test ISAC® (Thermofisher Scientific) est jusqu’à présent la biopuce la plus utilisée en France pour rechercher simultanément une sensibilisation vis-à-vis d’allergènes moléculaires (AM) multiples (112AM sur ce test). ALEX (MacroArrayDX) est un outil nouvellement développé, constitué de 282 allergènes (157 extraits et 125AM). Il présente l’avantage de contenir dans ses réactifs un inhibiteur de CCD (Cross-reactive Carbohydrate Determinants) augmentant ainsi la spécificité des résultats.
Méthodes |
Les sérums de 34 patients (16 femmes/18 hommes), âgés de 5 à 69 ans, polysensibilisés et/ou ayant présenté des réactions d’hypersensibilité immédiate, ont été sélectionnés. Deux contrôles externes (UKNEQAS) ont également été inclus. Les deux tests (ALEX et ISAC) ont été réalisés pour la totalité des échantillons.
Résultats |
(1) Parmi les AM, 80 sont présents sur les deux tests :
– la concordance ALEX/ISAC est comprise entre 72 et 100 % ;
– 69AM (86 %) présentent une concordance>88 %.
Parmi les résultats positifs (ISAC+et/ou ALEX +), la concordance est très variable au sein d’une même famille moléculaire. Par exemple, pour les PR-10, la médiane est de 64 % (range [43–100 %]) et pour les LTP, elle est de 50 % (range [33–71 %]).
(2) Le test ALEX a permis la détection de sensibilisations non identifiées par ISAC, vis-à-vis d’extraits (légumineuses, crustacées, mollusques, épices) mais aussi d’AM absents sur ISAC (Der p23, Cor a14, Mac i 2S albumin, Pap s 2S albumin, Sin a1, Gly m8, Sola I6, Vit v1).
(3) En revanche, la puce ISAC garde l’avantage d’avoir un profil plus complet pour révéler certaines sensibilisations (Tri a ATI, Tri a14, Tri a19, Pen m2, Pen m4, Can f5).
Conclusion |
Les performances des deux tests sont globalement comparables pour la plupart des allergènes communs. Les discordances observées peuvent s’expliquer par la présence de l’inhibiteur de CCD dans le test ALEX, et par des différences de réactifs, de techniques et de source d’allergènes entre les tests. Ces résultats sont cependant à confirmer sur une cohorte plus importante.
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Vol 59 - N° 3
P. 251 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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