Hypersensibilité retardée (HSR) aux Produits de Contraste Iodés (PCI) : intérêt de réaliser des patchs en complément des intradermoréactions (IDR) à lecture retardée. - 04/04/19
Résumé |
Introduction |
En cas d’HSR aux PCI, des IDR à lecture retardée et des patchs peuvent être réalisés. D’après les dernières études, les IDR seraient plus sensibles que les patchs [1 ]. Une réduction du bilan à la seule réalisation d’IDR à lecture retardée peut sembler suffisante au praticien. Toutefois la sensibilité de ces tests n’est pas suffisante et le risque de faux négatifs n’est pas négligeable [2 ]. Notre objectif est de déterminer si une limitation du bilan allergologique aux seules IDR peut être envisagée en évitant le risque de faux négatif chez des patients ayant présenté une HSR à un PCI, sachant que dans notre unité, nous réalisons en parallèle des IDR pures à lecture retardée et des patchs à tous les PCI.
Méthodes |
Etude rétrospective de patients ayant une HSR prouvée par des tests cutanés positifs (2011–18). Critères d’inclusion : histoire clinique pertinente, IDR pures lues à 6h, 12h, 24h, 48h et patchs purs aux PCI disponibles avec au moins un test positif (critères EAACI).
Résultats 20 patients ont été inclus. 16 patients avaient des IDR positives (80 %) et 15 (75 %) des patchs positifs. Chez 4 patients (20 %), des patchs sont positifs alors que les IDR sont négatives. Chez 9 patients (45 %) le résultat des IDR et des patchs étaient discordants, révélant des réactions croisées non diagnostiquées par les IDR. Concernant le PCI incriminé lors de la réaction initiale, seul 62,5 % des patients ont eu un test positif en IDR. En combinant les deux tests la sensibilité atteint 87,5 %.
Conclusion |
Les IDR n’auraient abouti au diagnostic d’HSR aux PCI que dans 80 % des cas avec 37,5 % de faux négatifs pour le PCI responsable. La réalisation complémentaire de patchs permet d’améliorer le diagnostic avec seulement 12,5 % de faux négatifs pour le PCI responsable et révèle des réactivités croisées supplémentaires chez 45 % des patients, diminuant le risque de morbidité lors d’une réintroduction.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 59 - N° 3
P. 272 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?