Est-ce-que le métier de la coiffure peut exposer au risque d’allergie croisée aux anesthésiques généraux ? - 04/04/19
Résumé |
Introduction |
Nous rapportons un cas d’hypersensibilité immédiate survenu chez une coiffeuse lors de la première exposition aux produits anesthésiques généraux.
Méthodes La notification de ce cas a été faite au centre régionale de pharmacovigilance (CRPV) de Sfax (Tunisie). Les tests allergologiques ont été réalisés dans le service de pneumo-allergologie au CHU Hédi Chaker de Sfax (Tunisie).
Résultats |
Une patiente âgée de 35 ans, coiffeuse, a été adressé au CRPV de Sfax par son gynécologue pour une enquête de pharmacovigilance afin de confirmer une allergie aux anesthésiques généraux. En 2017, une laparotomie sous anesthésie générale a été faite pour cette patiente pour l’ablation d’un tératome mature de l’ovaire droit. La patiente n’avait aucune expérience antérieure avec l’anesthésie générale. L’intervention s’est déroulée sans incidents. Cependant, quatre heures après la fin de l’intervention, la patiente a présenté un œdème de Quincke associé à une dyspnée et une urticaire généralisée. L’état hémodynamique a été stable. La patiente a reçu un traitement symptomatique avec une évolution favorable. Devant la nécessité thérapeutique d’une intervention chirurgicale, une exploration allergologique aux produits anesthésiques a été réalisée 14 mois après l’épisode allergique peranasthésique. Les prick-tests à l’atracurium (1mg/ml), au Cisatracurium (2mg/ml), au Suxaméthonium (10mg/ml), au Midazolam (5mg/ml, au Propofol (10mg/ml), à la kétamine (10mg/ml) et au sérum physiologique (0,9 %) ont été négatifs. Le prick-test à l’histamine a été positif. Le résultat de l’IDR a été négatif à la ketamine et positif avec tous les autres produits testés : cisatracurium (20μg/ml), suxaméthonium (100μg/ml), Atracurium (10μg/ml), midazolam (500μg/ml), propofol (1mg/ml) et sérum physiologique (0,9 %). Par conséquent, un certificat médical de contre-indication à tous les produits anesthésiques a été donné à la patiente.
Conclusion |
Les raisons permettant d’expliquer cette allergie croisée entre les curares et les hypnotiques sont peu claires. Le métier de la coiffure peut exposer cette patiente à de nombreux allergènes qui pourraient partager plusieurs épitopes communs avec les produits anasthésiques.
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Vol 59 - N° 3
P. 278 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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