Les antituberculeux sont susceptibles de provoquer un certain nombre d’effets secondaires majeurs imposant l’arrêt du traitement et souvent l’hospitalisation, le but de notre étude est d’évaluer la fréquence des effets secondaires majeurs aux antituberculeux et de reconnaître les modalités de prise en charge.

Étude rétrospective incluant 40 patients ayant reçu un traitement antituberculeux qui ont présenté des effets secondaires majeurs, colligés au service de pneumologie de l’EPH de Blida, 2012–2016.

Au total, 25 femmes et 15 hommes ; âge moyen de 50 ans ; 18 patients traités pour tuberculose pulmonaire, 22 patients traités pour tuberculose extra pulmonaire ; antécédents d’allergie médicamenteuse 5 patients ; 14 patients présentent des réactions cutanées, urticaire cutané généralisé (10 cas), urticaire cutané généralisé et œdème de Quincke (2 cas), urticaire localisé (2 cas) ; médicaments responsables : pyrazinamide (5 cas), rifampicine (3 cas), isoniazide (3 cas), éthambutol (3 cas), chez 10 patients arrêt définitif du traitement, reprise de traitement responsable avec antihistaminique chez 4 patients ; 24 patients présentent une hépatite médicamenteuse, cytolyse hépatique (10 cas), cholestase (6 cas), cytolyse avec cholestase dans (8 cas) ; ictère franc (13 cas), réintroduction du traitement à dose minimales chez 14 patients, arrêt définitif de l’isoniazide chez 9 patients, arrêt définitif de la rifampicine chez un patient ; un patient présente une épilepsie, arrêt définitif de l’isoniazide ; un accident rénal majeur, réduction de la dose de l’isoniazide.

Même si l’échantillon est petit, il reste que l’intolérance aux anti-tuberculeux est importante, c’est ce qui se retrouve dans d’autres études.

Les effets secondaires majeurs du traitement antituberculeux sont fréquents et graves dominés par les accidents hépatiques et les allergies cutanées généralisées qui nécessitent une prise en charge hospitalière, qui imposent une surveillance rigoureuse et une bonne éducation du patient.