Comparaison de l’efficacité de l’omalizumab dans l’asthme sévère atopique et non atopique - 04/04/19
Résumé |
Introduction |
Dans l’asthme, on retrouve une production d’IgE au niveau bronchique indépendamment du statut atopique. L’omalizumab (anticorps monoclonal anti-IgE), a prouvé son efficacité dans l’asthme sévère atopique. L’objectif principal de notre travail est de comparer l’efficacité de l’omalizumab dans l’asthme sévère non atopique et atopique.
Méthodes |
Nous avons mené une étude monocentrique et rétrospective, où nous avons comparé l’effet de l’omalizumab chez 44 (31,7 %) asthmatiques sévères non atopiques avec un groupe contrôle de 95 (68,3 %) asthmatiques sévères atopiques. L’effet de l’omalizumab a été évaluée à 4, 6 et 12 mois et portait sur le taux d’exacerbations sévères, le contrôle de l’asthme selon GINA 2018, la pression thérapeutique et la fonction respiratoire.
Résultats |
À l’inclusion, les 2 populations étaient semblables, à l’exception des taux plus faibles d’IgE (p<0,05) et d’une proportion plus importante de patients corticodépendants (p<0,04), dans le groupe non atopique. Le taux annuel d’exacerbations sévères n’étaient pas différents entre le groupe non atopique et atopique [2,6 contre 2,36 à 4 mois (p=0,71), 2,05 contre 1,71 (p=0,51) à 6 mois et 1,82 contre 1,54 (p=0,52) à 12 mois]. La proportion de patients corticodépendants était significativement plus élevée dans le groupe non atopique à 4, 6 et 12 mois. Le contrôle de l’asthme, le VEMS, la posologie de la corticothérapie inhalée n’étaient pas significativement différents entre les 2 groupes. L’analyse en sous-groupe réalisée dans le groupe atopique ne montrait pas de différence significative du taux d’exacerbations sévères, du contrôle de l’asthme, du VEMS et de la pression thérapeutique, entre les patients ayant un taux d’éosinophiles sanguins ≥ 300/mm3 et<300/mm3.
Conclusion |
Ces résultats suggèrent que l’omalizumab est tout aussi efficace dans l’asthme sévère non atopique que dans l’asthme sévère atopique. L’absence de terrain atopique n’est donc pas un facteur limitant pour traiter un asthme sévère par un anti-IgE. De plus, le taux d’éosinophiles ne semble pas influencer l’efficacité de l’omalizumab dans l’asthme sévère atopique.
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Vol 59 - N° 3
P. 291 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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