Effet immunomodulateur de Lactobacillus plantarum dans un modèle murin d’allergie au lait bovin - 04/04/19
Résumé |
Introduction |
L’allergie aux protéines alimentaires est une réaction d’hypersensibilité associée le plus souvent à des troubles gastro-intestinaux. La modulation de la réponse immune via l’utilisation de probiotiques comme une nouvelle mesure préventive et/ou thérapeutique, est de plus en plus suggérée. En raison de leurs propriétés immunomodulatrices intéressantes, plusieurs souches bactériennes notamment les lactobacilles, sont étudiées pour explorer leur pouvoir probiotique. Dans cette perspective, notre travail a pour objectif l’évaluation de l’effet préventif de Lactobacillus plantarum sur le développement d’une réponse immune systémique et intestinale chez la souris Balb/c immunisée à la β-lactoglobuline (β-Lg).
Méthodes |
24 souris femelles Balb/c sont réparties en 3 lots. Durant 15 jours consécutifs les souris du lot 1 (témoin positif) et du lot 2 (témoin négatif) reçoivent quotidiennement par voie orale une solution saline alors que les souris du 3e lot reçoivent une suspension bactérienne de 300μl de L. plantarum. Les souris des lots 1 et 3 ont été ensuite sensibilisées par voie intrapéritonéale à la β-Lg. A la fin de l’expérimentation, le taux des IgE totaux et spécifiques anti-β-Lg sont mesurés par la méthode Elisa et une étude histologique a été réalisée sur des fragments jéjunaux ainsi qu’une mesure de la hauteur villositaire.
Résultats |
Une diminution significative du taux des IgE totaux et spécifiques anti-β-Lg (p<0,001) est observé chez les souris immunisées préalablement traitées à la souche L. plantarum, en comparaison avec le groupe témoin positif. Les souris immunisées montrent d’importantes lésions intestinales, se traduisant par une atrophie villositaire marquée (38,41±1,96μm) associée à une importante infiltration des lymphocytes intra-épithéliaux ; l’épithélium intestinal des souris immunisées prétraitées avec L. plantarum apparaît nettement moins altéré avec de longues villosités.
Conclusion |
Le prétraitement des souris par la souche L. plantarum prévient le développement de la réponse immune systémique et intestinale. Il atténue la libération des IgE totaux et spécifiques anti- β-Lg tout en préservant la muqueuse intestinale des altérations induites par la sensibilisation.
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Vol 59 - N° 3
P. 304 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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