Immmunothérapie sous-cutanée dans l’allergie au moustique : à propos de 3 cas - 04/04/19
Résumé |
Introduction |
L’allergie IgE-dépendante au moustique est rare. Les réactions locales étendues prédominent, les cas d’anaphylaxie sont très rares.
Méthodes |
De 2011 à 2016, 3 cas d’allergie aux piqûres de moustique (1 garçon de 14 ans, 2 et 3 femmes de 23 et 48 ans), avec prick-tests (PT)+(Stallergènes, Aedes communis) et IgEs+(CAP-ThermoFisher, Aedes communis) ont reçu une immunothérapie sous-cutanée (ITSC) pendant 4 à 5 ans pour des réactions locales étendues et invalidantes, immédiates et retardées (jusque +20cm de diamètre et >1 semaine), sans anaphylaxie.
Résultats |
L’ITSC moustique (Stallergènes Alustal Moustique, extrait de corps total d’Aedes communis) a été bien tolérée, avec seulement quelques réactions locales de +10cm, contrôlées par anti-histaminiques. Les cas 1 et 2 ont négativé leurs PT après 3–5 ans, avec diminution ou négativation des IgEs (2,88 à 2,05 et 1,07 à <0,10kU/l, respectivement), le 3e cas n’a pas montré de différence en PT ni en IgEs (2,85 à 3,75kU/l). En termes de qualité de vie (évaluation subjective 0–100 %), l’amélioration a été de 100 % pour le cas 1, 85 % pour le 2 et 90 % pour le 3 (réactions cutanées minimes et normales sur piqûres naturelles), et elle s’était déjà manifestée dès la première année de traitement.
Discussion |
L’allergie au moustique est rarement sévère, mais elle peut fortement altérer la qualité de vie des patients. Les traitements symptomatiques (anti-histaminiques, corticoïdes locaux) et les répulsifs sont souvent insuffisamment efficaces. Dans ces cas, l’ITSC peut être envisagée. De rares cas ont été publiés, y compris dans des cas plus sévères avec anaphylaxie [2, 1], avec de bons résultats et une bonne tolérance. Aucune grande série contrôlée par placebo n’est disponible, il n’est donc pas possible de comparer l’ITSC et l’évolution spontanée.
Le problème est que les extraits ne sont plus disponibles depuis 2015.
Conclusion |
L’ITSC au moustique peut être efficace chez les patients allergiques, mais le manque d’extrait disponible ne permet plus d’envisager son utilisation pour le moment.
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Vol 59 - N° 3
P. 306 - avril 2019 Retour au numéro
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