La démographie des internes en oncologie a changé depuis 2010 avec l’élargissement de l’effectif des promotions. L’évolution des aspirations des internes vis-à-vis de la recherche et de leur exercice futur en parallèle de ces changements démographiques, n’a pas été évaluée.

Un questionnaire a été élaboré par le groupe jeune/translationnel Dig’IN du GERCOR (groupe coopérateur en oncologie), impliquant des cliniciens, des chercheurs, membres du GERCOR et des internes. Il comprenait 62 questions réparties en 7 sections : démographie, thèse de médecine, post-internat, mobilité, activité de recherche, recherche fondamentale et recherche clinique/translationnelle. L’enquête nationale a été diffusée par l’Association d’enseignement et de recherche des internes en oncologie (AERIO).

Au total, 143 internes ont participé, dont 116 (81,1 %) ayant complété le questionnaire dans son intégralité. La population était représentative de la démographie actuelle avec une majorité de femmes (65,0 %) et un âge médian de 28 ans. L’analyse non supervisée a révélé quatre profils d’internes dont un profil très intéressé par la recherche, avec une volonté d’implication forte (16,8 %), un profil majoritaire avec volonté d’implication intermédiaire (41,3 %) et un profil ne semblant pas du tout vouloir s’impliquer dans la recherche (14,7 %). L’incertitude quant à l’obtention d’un poste, le manque de temps et d’interactions avec les chercheurs apparaissaient comme les principales barrières à l’implication dans la recherche.

Cette étude nationale a permis d’analyser plus finement le rapport des internes à la recherche académique. Elle pourra servir de base à la proposition de mesures adaptées à leurs attentes.

The demographics of oncology residents has changed since 2010 with the increase in the size of promotions. The evolution of the residents’ aspirations towards research and their future exercise in parallel with these demographic changes has not been assessed.

A questionnaire was developed by a working group from GERCOR (cooperative group in oncology), involving clinicians, researchers, GERCOR members, and residents. It consisted of 62 questions divided into 7 sections: demographics, medical thesis, post-residency, mobility, publication activity, basic research, and clinical/translational research. The national survey was published online by the Association d’enseignement et de recherche des internes en oncologie (AERIO).

In total, 143 residents participated, of which 116 (81.1%) completed the questionnaire entirely. The population was representative of the current demographics, with a majority of women (65.0%), a median age of 28 years, and 39.7% of residents from Paris region. The unsupervised analysis revealed four profiles of residents, including one group strongly committed to research (16.8%), one group with moderate involvement (41.3%) and one group that did not seem interested in research (14.7%). Uncertainty about future position and lack of time and interaction with researchers appeared to be the main barriers to involvement of residents in research.

This national survey provided useful information about the residents’ perspective to academic research. It may serve as a basis for proposing measures adapted to their expectations.