Évolution et sélection de la gémellité - 23/03/08
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Abstract |
The examination of the official records from Artas, Isère (North Dauphiné, France), provides nearly continuous information from 1540 to 1900. These allowed us to study the twinning during this period, to specify its importance, its evolution, and its links with diverse other characteristics of reproduction. The number of twins per 1000 births is on a general average very close to 11. It seems to decrease during the last four centuries. However, the variability is very high from one year to another or one decade to another, including the composition of twins (identical or different sex), with the result that no statistical argument allows us to reject the null hypothesis. Numerous data have been collected that support a partially genetic determinism in twinning. The number of children in families with twins is clearly higher that in other families. Age of death of the mother of twins is higher than that of the mother of single births. With the result that ‘gemellity', fecundity and longevity are related. On the other hand, the perinatal and infant death rate is much higher for twins than for single births, so that the percentage of ‘useful' children is very low for twins. There is therefore, at the same time, selection and counter-selection. The momentary importance of either could explain the extent of variation of the ‘gemellity' rate. The compensations, at short or long time, between the two processes could explain the roughly constant rate of ‘gemellity' during the last four centuries.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
L'examen des archives d'état civil d'Artas, commune d'Isère (Nord-Dauphiné), offre des informations pratiquement continues de 1540 à 1900. Celles-ci nous ont permis d'étudier la gémellité durant cette période, de préciser son importance, son évolution, ses liens avec diverses autres caractéristiques de la reproduction. La fréquence des accouchements gémellaires, qui est actuellement, en moyenne générale, très proche de 11 ‰, semble avoir diminué au cours des quatre derniers siècles, passibles de contrôles. Mais la variabilité s'avère très grande d'une année sur l'autre et le reste d'une décennie sur l'autre, si bien qu'aucun argument statistique n'est disponible pour rejeter l'hypothèse nulle, c'est-à-dire celle selon laquelle le taux de gémellité peut être considéré comme constant pour la population et la période étudiées. De nombreux arguments ont été rassemblés pour affirmer un déterminisme partiellement génétique de la gémellité. Par ailleurs, le nombre d'enfants dans les familles avec jumeaux est nettement plus élevé que dans les autres familles. Enfin, l'âge au décès des mères de jumeaux est plus élevé que celui des mères de singletons. Si bien que, d'une façon globale, on peut dire que gémellité, fécondité et longévité sont liées. En revanche, la mortalité périnatale et infantile est beaucoup plus forte pour les jumeaux que pour les naissances simples, si bien que le pourcentage d'enfants « utiles » est très bas pour les jumeaux. Il y a donc à la fois sélection et contre-sélection. Ce qui expliquerait, selon l'importance momentanée de l'un ou l'autre processus, l'ampleur des variations du taux de gémellité ; mais les compensations à plus ou moins long terme seraient également responsables du taux de gémellité grossièrement constant observé au cours des quatre derniers siècles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : ‘gemellity' rate, evolution, selection
Mots-clé : taux de gémellité, évolution, sélection
Plan
Vol 325 - N° 7
P. 787-792 - juillet 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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