Évaluation des risques sanitaires chez des salariés travaillant en station de séchage thermique de boues d’épuration : dosage urinaire du cadmium - 18/04/19
Sanitary risk assessment in employees working in thermal drying station of purification sludge: Urinary assay of cadmium
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Résumé |
Une population grandissante, l’amélioration des procédés d’épuration des eaux usées et une réglementation de plus en plus draconienne en termes de traitement de ces eaux, entraînent une augmentation de la production de boues de station d’épuration (STEP). Il est impératif de traiter ce déchet, et diverses techniques voient le jour afin d’en réduire les volumes et/ou de le valoriser. Or ces boues peuvent contenir des polluants pour lesquels il existe des teneurs maximales à ne pas dépasser lors de la valorisation en filières agricoles, ceci pour préserver l’environnement et ne pas impacter la chaîne trophique. Aussi les études s’intéressent à l’impact sanitaire chez les agriculteurs qui pratiquent l’épandage ainsi que chez les consommateurs. Quid des opérateurs dans les STEP qui sont en charge de traiter ces boues ? À ce jour, aucune information dans la littérature ne traite de cette question. Cette étude se propose donc d’évaluer le risque sanitaire de ces boues dans un établissement d’assainissement des eaux usées qui utilise un traitement par un séchage thermique. Ce procédé est potentiellement émetteur de poussières, qui contiennent des concentrations plus ou moins importantes en éléments traces métalliques, en particulier le cadmium qui a été choisi comme traceur de cette pollution. Des dosages urinaires du cadmium ont été réalisés chez 7 salariés en charge du sécheur. Ils ont démontré que les concentrations en cadmium étaient équivalentes voire inférieures à celles de la population générale. Les déterminants spécifiques de l’entreprise comme les modes opératoires, les équipements de protection collective ou individuelle, et qui concourent à la préservation de la santé de ces salariés ont été identifiés et leur efficacité ainsi confirmée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
A growing population, the improvement of wastewater treatment processes and an increasingly stringent regulation in terms of treatment of these waters, lead to an increase in the production of sewage sludge. It is imperative to treat this waste, and various techniques are emerging in order to reduce volumes and/or enhance it. However, these sludges can contain pollutants for which there are maximum levels that should not be exceeded during development in agricultural sectors, this to preserve the environment and not impacting the food chain. As a result, the studies focus on the health impact on farmers who practice spreading and on consumers. What about the operators in the wastewater treatment plant (“WWTP”) who are in charge of treating these sludges? To date, no information in the literature addresses this issue. This study therefore proposes to evaluate the health risk of this sludge in a WWTP that uses a treatment by thermal drying. This process potentially emits dust, which contain more or less significant concentrations of trace metal elements, in particular cadmium which has been chosen as a tracer of this pollution. Cadmium urinary dosages were performed on 7 employees in charge of the dryer. They demonstrated that cadmium levels in the urine were equivalent to or even lower than levels in general population. The specific determinants of the company, such as operating procedures, collective or individual protection equipment, that contribute to the preservation of these employees’ health have been identified, and their effectiveness thus confirmed.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Boues d’épuration, Séchage thermique, Risque sanitaire, Cadmium, Dosage urinaire
Keywords : Sewage sludge, Thermal drying, Health risk, Cadmium, Urinary dosage
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