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Cellules souches et thérapie cellulaire. Contribution au débat éthique - 23/03/08

Denys Pellerin , 1
4, av. Paul-Déroulède, 75015 Paris, France 

*Correspondance et tirés à part

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Abstract

Divergent and sometimes conflicting positions with respect to human stem cells and cell therapy do not merely reflect disagreement among scientists and conflicts of interest. They attest the ethical tension resulting from recent progress in understanding the earliest stages of development of the human being that can be observed in vitro. Can the extremely potent notion of the human person starting with conception apply to the very first stage of artificial in vitro fertilisation and disregard the fact that to be a real substitute for natural conception, implantation in the uterus that enables the oocyte to nest and a new human being to develop must also be included? Several arguments are presented that plead in favour of making a clear distinction between the status of in vitro cells obtained by artificial fertilisation and that of the embryo, which becomes a developing human being from the moment it implants in the endometrium of the uterus. This subject could have remained in the sphere of the individual conscience, but it has now become a theme for social debate! The revision of the French 1994 so-called Bioethics Laws, which was recently approved on first reading on 22 January 2002, authorises research on spare embryos from in vitro fertilisation under certain conditions. However, for the sole reason that there is a risk of opening the door wide to reproductive cloning, which is unanimously rejected and condemned, all research on stem cells deriving from the nuclear transfer of a somatic cell is prohibited, irrespective of the distinction between cloning for therapeutic purposes and reproductive cloning. It is undeniable that if the efficacy of somatic stem cells could be demonstrated, they would offer a far more preferable solution, for several reasons, than those involving stem cells obtained from spare embryos from IVF or nuclear transfer. Nevertheless, how will a comparison of the two methods be possible if one of them is prohibited a priori? At present, many fear that French researchers will be prevented from doing essential research that, even if it has far to go, is indispensable if we wish to attempt to control the failures of natural procreation and open the way towards the new regenerative medicine that so many look forward to.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Les positions divergentes, voire conflictuelles, adoptées vis-à-vis des cellules souches humaines et de la thérapie cellulaire ne reflètent pas seulement des divergences scientifiques ou des conflits d'intérêt. Elles témoignent de la tension éthique qu'ont générée les découvertes récentes qui entourent les phases les plus initiales du développement de l'être humain, désormais observables in vitro. La notion très forte de personne humaine dès la conception peut-elle vraiment s'appliquer dès la seule première phase de cette fécondation artificielle in vitro, et peut-on ainsi méconnaître que, pour être vraiment substitutive d'une conception naturelle, elle doit aussi inclure l'implantation utérine pour permettre la nidation de l'œuf et le développement décisif d'un nouvel être humain ? Plusieurs arguments sont avancés, qui militent pour que soient effectivement distingués le « statut » des cellules in vitro obtenues par cette fécondation artificielle et celui de l'embryon, devenu un être humain en développement dès l'instant de sa placentation dans l'endomètre de l'utérus maternel. Aujourd'hui, ce qui aurait pu rester du domaine de la conscience est devenu un débat de société ! La révision des lois françaises de 1994, dites de bioéthique, votée en première lecture le 22 janvier 2002 par l'Assemblée nationale, autoriserait, dans certaines conditions, la recherche sur les embryons surnuméraires de la FIV. Au seul motif du risque de dérapage vers le clonage reproductif, unanimement rejeté et condamné, a aussi été rejeté le principe de toute recherche sur les cellules souches issues du transfert nucléaire d'une cellule somatique (ITNS), sans que soit retenue la distinction entre clonage à visée thérapeutique et clonage reproductif. On ne peut nier que, si l'efficacité de leur utilisation pouvait en être démontrée, les cellules souches somatiques apporteraient une solution bien préférable, à plus d'un titre, à celles qui résident dans l'utilisation de cellules souches obtenues à partir d'embryons surnuméraires de la FIV ou de l'ITNS. Mais comment pourrait-on comparer deux méthodes, si l'une d'elle est a priori interdite ? Dans l'immédiat, il est à craindre que les équipes françaises soient longtemps encore tenues à l'écart de l'indispensable recherche, sans doute encore longue mais tellement nécessaire, si l'on veut tenter de maîtriser les échecs de la procréation naturelle et ouvrir la voie tant attendue d'une nouvelle médecine réparatrice.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : cloning, stem cells, embryo, in vitro fertilisation, ethics, medical

Mots-clé : clonage humain, cellules souches, embryon, fécondation in vitro, éthique médicale


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Vol 325 - N° 10

P. 1059-1063 - octobre 2002 Retour au numéro
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  • Medical perspectives of adults and embryonic stem cells
  • Marina Cavazzana-Calvo, Isabelle André-Schmutz, Chantal Lagresle, Alain Fischer
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  • Colloque cellules souches : conclusion
  • Maurice Tubiana

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