Rôle du choc électrique externe et de l’adrénaline dans l’arrêt cardiaque : analyse par modération - 19/04/19
Résumé |
L’arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) est un problème de santé publique majeur. Sa prise en charge s’articule autour des quatre maillons de la chaîne de survie : alerte immédiate, réanimation cardiopulmonaire précoce, défibrillation précoce et soins spécialisés. Le taux de survie post-ACEH est variable d’un pays à l’autre, possiblement du fait de différences dans l’organisation des systèmes de soins pré-hospitaliers. En effet, si la stratégie thérapeutique est bien définie par les recommandations internationales, il y a peu de consensus sur l’aspect organisationnel. Les principales différences concernent principalement les deux derniers maillons de la chaîne ? Dans cette chaîne, la réalisation d’un choc électrique externe (CEE) lorsqu’il est recommandé, joue un rôle majeur sur le pronostic neurologique. Les patients avec un rythme dit « choquable », et choqués précocement ont un meilleur taux de survie avec bon pronostique neurologique ?
Dans ce contexte nous nous sommes intéressés aux patients en ACEH d’origine médicale ayant bénéficié d’une prise charge non médicale comprenant la pose d’un défibrillateur (automatique ou semi-automatique) avant l’arrivée des équipes médicales. En France, les données de santé des ACEH sont recueillies dans un registre national, RéAC, depuis 2011, par plus de 250 centres. L’analyse du registre RéAC montre que parmi ces patients, 19 % n’ayant pas été choqués par le défibrillateur, le sont secondairement par les équipes médicales, avec un taux de survie avec bon pronostic neurologique moins bon que les patients choqués avec la prise en charge médicale (6 % versus 17 %). Ce constat appelle à plusieurs questions : pourquoi les patients choqués par les équipes médicales ne le sont pas par le défibrillateur ? Quel est le rôle des équipes médicales ? Le choc est-il secondaire à l’interprétation du rythme initial par l’équipe médicale ou à l’injection d’adrénaline ou encore à un autre facteur non mesuré (choc non délivré par les secouristes, CEE délivré à tort par les équipes médicales ou paramédicales) ?
Pour répondre à cette question, après description de la population et des variables d’intérêt, nous avons décidé d’utiliser une analyse par modération. Cette technique est fréquemment utilisée en psychologie et en économie. La modération est très utile pour étudier si une variable module le sens et/ou la force de l’effet d’une variable indépendante sur une variable dépendante.
L’étude est en cours, et nous souhaitons présenter les résultats au congrès. Le modèle statistique étudié est en pièce jointe. (Fig. 1)
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Arrêt cardiaque, Modération, Epidémiologie
Plan
Vol 67 - N° S3
P. S150 - mai 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.