Comparaison d’une analyse ajustée à une analyse appariée sur un score de propension : application à la survie des carcinomes épidermoïdes de l’oropharynx - 19/04/19
Résumé |
Introduction |
L’incidence des carcinomes épidermoïdes de l’oropharynx (CEO) est en augmentation, leur prise en charge demeure un enjeu de santé publique. Il n’existe pas de recommandations entre une prise en charge médicale (PCM) et une prise en charge chirurgicale (PCC). Les critères de jugement permettant l’évaluation de ces approches sont la survie globale (SG) et sans récidive (SSR). Mais, il existe une grande hétérogénéité des populations au diagnostic lors de la comparaison des deux approches. Dans ce contexte, l’utilisation d’un score de propension (SP) devrait permettre de réduire le risque de biais dans la comparaison des deux méthodes. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’intérêt de l’utilisation d’un SP pour comparer PCC et PCM dans les CEO.
Méthodes |
Cohorte multicentrique rétrospective de patients traités pour CEO entre 2009 et 2014. Le SP a été calculé à l’aide d’une régression logistique, incluant les variables d’ajustement au diagnostic suivantes : sexe, localisation tumorale, tabac, stade T, N, comorbidités. Le poids respectif des variables incluses dans le SP a été mesuré par la différence de moyenne normalisé. Deux modèles de Cox ont été comparés : un modèle classique avec ajustement sur les facteurs significatifs en analyse univariée et un modèle après appariement de la population sur le score de propension.
Résultats |
La cohorte incluait 851 patients. La différence de moyenne normalisée excédait la valeur seuil de 0,1 pour six variables avant appariement mais pour aucune après. Les résultats de l’analyse de survie sont présentés dans la table 1. La SG entre les groupes était significative, en faveur du groupe PCC lors de l’analyse avec ajustement. Cette différence n’était plus significative lors de l’analyse appariée sur le SP. La SSR était significative, en faveur du groupe PCC avec les deux approches testées.
Conclusions |
La présence d’un déséquilibre des caractéristiques des patients au diagnostic confirme l’intérêt d’utiliser un SP. L’absence de déséquilibres après appariement de la population sur le sur SP montre la bonne qualité de celui-ci. En termes de SG, les deux approches ne sont pas équivalentes, cette différence disparaît avec la SSR. Cette différence entre SG et SSR semble indiquer que le déséquilibre observé entre PCC et PCM aurait un impact sur la SG et non pas sur la SSR. Dans le but de comprendre cette différence, nous allons étudier les scores de comorbidité ou fonctionnel à 1 an post prise en charge du patient. (Fig. 1)
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome épidermoïde de l’oropharynx, Score de propension, Modèle de Cox, Ajustement, Survie
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Vol 67 - N° S3
P. S155 - mai 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.