La problématique de l’utilisation des services de santé primaire dans les pays en développement est confrontée à deux questions à savoir la qualité de ces services et leur accessibilité physique. Nous avons voulu mesurer l’influence de ces facteurs sur l’état de santé des communautés et principalement l’interaction entre ceux-ci au Burkina Faso.

Nous avons utilisé les données de l’évaluation d’impact du financement basé sur les résultats qui s’est déroulé dans six des 13 régions du pays en 2013 et 2017. Nous avions les caractéristiques des centres de santé primaires et des communautés vivant dans les aires sanitaires concernées. La performance des centres de santé et l’état de santé des populations ont été caractérisées selon une analyse factorielle et catégorisées en trois classes chacune selon une classification hiérarchique. Les effets des facteurs ont été mesurés selon une régression logistique multinomiale à côtes proportionnelles.

Les formations sanitaires évaluées étaient 516 et 523 pour les deux enquêtes. Avec elles, 5093 et 5476 ménages étaient évalués. Pour l’enquête de base l’effet de la performance de la formation sanitaire sur l’état de santé des ménages était significatif de même que celle de la distance. Nous n’avons cependant pas pu mettre en évidence d’interaction. Pour les données de 2017 l’interaction a pu être définie de manière significative.

Cette étude préliminaire a permis de mesurer les effets des deux facteurs importants sur l’état de santé des populations. Elle pourra permettre une extension sur un modèle prédictif permettant de déterminer les emplacements optimaux des centres de santé apportant la meilleure efficacité.