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La fréquence et les causes des reprises des prothèses totales de genou ont-elles évolué depuis 2000 (infection exclue) ? Analyse comparative de deux séries d’un même centre : 255 cas (2013–2016) et 68 cas (1991–1998) - 26/04/19

Have the frequency of and reasons for revision total knee arthroplasty changed since 2000? Comparison of two cohorts from the same hospital: 255 cases (2013–2016) and 68 cases (1991–1998)

Doi : 10.1016/j.rcot.2019.04.013 
Julien Pietrzak a, b, , Harold Common c, Henri Migaud a, b, Gilles Pasquier a, b, Julien Girard a, b, Sophie Putman a, b
a Université Lille Nord de France, 59000 Lille, France 
b Service d’orthopédie, hôpital Salengro, CHRU de Lille, place de Verdun, 59037 Lille cedex, France 
c Service d’orthopédie, CHU Ponchaillou, université de Rennes 1, 2, rue Henri-Guilloux, 35000 Rennes, France 

Auteur correspondant.
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Friday 26 April 2019
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Résumé

Introduction

Le nombre de reprises des prothèses totales de genou (PTG) devrait augmenter de 601 % entre 2005 et 2030 aux États-Unis. En revanche peu de données existent en France et notamment par rapport au dernier symposium de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique en 2000. Aussi avons-nous mené une étude comparative pour déterminer, par rapport aux chiffres issus du même centre en 2000 : (1) si la fréquence des reprises de PTG avait augmenté, (2) si les causes de réintervention avaient évolué.

Hypothèse

La fréquence des reprises des PTG a augmenté entre les deux enquêtes à 15 ans d’intervalle.

Matériel et méthodes

Dans cette étude monocentrique rétrospective (janvier 2013 à décembre 2016), les patients ayant eu une réintervention sur PTG avec ou sans changement prothétique étaient inclus. Cette série actuelle était comparée à notre série historique de 2000 incluant 68 réinterventions sur PTG entre janvier 1991 et janvier 1998. Les causes de reprise étaient déterminées par le recueil informatique de l’histoire de la maladie, des examens cliniques, l’imagerie, les examens biologiques et le compte-rendu opératoire. Les fractures périprothétiques, l’infection et les complications cutanées étaient exclues pour faire coïncider les indications avec le groupe historique.

Résultat

Trois cent quarante-neuf reprises de PTG ont été réalisées entre 2013 et 2016 et 255 reprises de PTG répondaient aux critères d’inclusions (versus 68 dans la série historique). Le délai moyen entre l’implantation primaire et la reprise était de 5,3 ans [34 jours–31 ans]. Huit causes de réinterventions ont été identifiées. Le descellement aseptique (85 cas (33,3 %)), la raideur (70 cas (27,5 %)), la laxité fémoro-tibiale (39 cas (15,3 %)) et les complications patellaires (34 cas (13,3 %)) étaient les quatre premières causes de réinterventions. La fréquence et les causes ont évolué : par rapport à 2000 la fréquence annuelle était multipliée par 6,5. Il y avait une augmentation des reprises pour descellement aseptique (33,3 % vs 23,5 %) et des reprises pour raideur (27,5 % vs 20,6 %) et pour laxité fémoro-tibiale (15,3 % vs 10,3 %). En revanche, il y avait une diminution des complications patellaires (13,3 % vs 26,5 %), des reprises pour douleurs inexpliquées (0,4 % vs 8,8 %) ou pour clunk syndrome (1,2 % vs 4,4 %).

Discussion

Le nombre de reprise a augmenté dans une proportion de 6,5 avec toujours prédominance des descellements aseptiques mais une augmentation des reprises pour raideur et laxité fémoro-tibiale. Les reprises pour douleurs inexpliquées ont été réduites du fait d’une meilleure exploration des PTG douloureuses et grâce aux progrès techniques les complications patellaires ont fortement diminué. Notre étude monocentrique apparaît comparable aux données actuelles de la littérature.

Niveau de preuve

III, étude comparative.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Reprise de prothèse totale de genou, Descellement, Raideur, Laxité


Plan


 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus.


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