L'hémovigilance a largement contribué, par le recensement des événements indésirables donneurs et receveurs, des incidents graves de la chaîne transfusionnelle et des informations post-don, à la mise en place de nombreuses mesures ayant considérablement amélioré la sécurité transfusionnelle. Ainsi les actions mises en œuvre par l'Établissement français du sang (EFS) ont abouti notamment à la réduction significative de certains risques comme le transfusion-related acute lung injury (TRALI), les contaminations bactériennes (atténuation des pathogènes dans les plaquettes) et virales (dépistage du virus de l'hépatite E pour le plasma destiné aux patients à risque) ou la survenue de certains malaises au cours du don. Néanmoins, un certain nombre d'événements indésirables persistent, comme le risque d'erreur de patient dans l'établissement de soins et le transfusion-associated circulatory overload (TACO), ou œdème aigu pulmonaire de surcharge associé à la transfusion, qui demeure toujours la première cause de mortalité par incident transfusionnel. L'avenir doit faire porter les efforts sur la réduction du risque d'erreur humaine au lit du malade et la réduction de certains risques infectieux, par exemple par l'atténuation des pathogènes pour les concentrés de globules rouges (CGR), la détection d'agents non conventionnels comme le variant de la maladie de Creutzfeld-Jacob et sur les défis de demain, comme l'émergence de plus en plus importante de pathologies infectieuses jusqu'à présent « exotiques » et devenant de plus en plus autochtones.