Génotypes emm et facteurs de virulence du SGA dans les infections invasives et non invasives chez l’enfant : Étude prospective multicentrique - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
Le streptocoque du groupe A (SGA) est associé à un large spectre de manifestations cliniques allant des infections bénignes courantes à des infections invasives (IISGA) sévères. De plus une même souche de SGA peut entraîner une infection plus ou moins sévère suggérant un rôle de l’immunité de l’hôte. L’objectif principal de cette étude était de comparer la fréquence et la répartition des génotypes emm et des facteurs de virulence du SGA chez des enfants ayant une IISGA ou une infection non invasive à SGA (INISGA).
Matériels et méthodes |
Tous les enfants≤15 ans hospitalisés pour une IISGA dans un des 19 centres hospitaliers participants ont été inclus de janvier 2015 à décembre 2018 dans une étude prospective. Deux groupes ont été définis : avec ou sans facteur de risque (FDR) connu pour les IISGA, tels que la varicelle, la corticothérapie prolongée ou une immunodépression/suppression connue. Toutes les souches ont été analysées par génotypage emm et PCR des gènes de virulence (speA, speB, speC, ssa, sic, smeZ). Elles ont été comparées aux souches isolées chez des enfants ayant une INISGA diagnostiquée dans un réseau ambulatoire pédiatrique après appariement sur l’âge et la période d’inclusion.
Résultats |
Cent sept enfants hospitalisés pour une IISGA ont été inclus dont 37 (34,6 %) avaient un FDR d’IISGA. Le génotypage emm a été réalisé pour 94 souches d’IISGA. Les génotypes emm-1 (36 %), 4 (12 %), 12 (11 %), et 3 (10 %) étaient prédominants. Chez les enfants ayant une INISGA (N=56), les génotypes les plus fréquents étaient emm-89 (25 %), 4 (16 %), 12 (14 %) et 1 (13 %). Parmi les souches des enfants ayant une IISGA, la diversité des génotypes emm mesurée par l’indice de Shannon était significativement plus importante dans le groupe FDR− (2,22) que dans le groupe FDR+ (1,66), p=0,009. Le gène de la toxine superantigènique speA était plus fréquemment retrouvé chez les souches d’IISGA (44/94, 47 %) que chez les souches d’INISGA (10/56, 18 %).
Conclusion |
La fréquence des génotypes associés aux IISGA semble comparable aux données de la littérature avec une prédominance du génotype emm-1 et de la toxine SpeA comparativement au groupe contrôle des souches d’INISGA. La plus grande diversité des génotypes emm chez les enfants ayant une IISGA sans FDR pourrait suggérer une implication de l’immunité de l’hôte. Le séquençage du génome des souches associées à une IISGA FDR− et des investigations immunologiques approfondies permettront de mieux évaluer l’impact de la virulence et de l’immunité de l’hôte dans ces infections.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 49 - N° 4S
P. S1 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?