Caractéristiques des hospitalisations avec diagnostic de grippe, France, 2012–2017 - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
La surveillance de la grippe saisonnière en France s’appuie sur plusieurs sources de données complémentaires (données de médecine ambulatoire, passages aux urgences, admission en réanimation, mortalité, virologie). Toutefois, les données recueillies ne permettent pas de mesurer de façon complète l’impact des épidémies sur le système hospitalier. L’objectif de l’étude était de décrire les caractéristiques des séjours avec un diagnostic de grippe à partir du PMSI entre 2012 et 2017 et de préciser la proportion de cas admis en réanimation et les facteurs de variations de cette proportion.
Matériels et méthodes |
Tous les séjours hospitaliers survenus en France Métropolitaine entre le 1 juillet 2012 et le 30 juin 2017 avec un diagnostic de grippe (code CIM-10 J09 à J11) en diagnostic principal, relié ou associé(s) ont été extraits du PMSI. Le nombre d’hospitalisations, les taux d’incidence, l’âge des patients, la distribution des séjours par groupe homogène de malades (GHM), la létalité et la durée de séjour ont été décrits pour chaque saison grippale (semaine 45 à semaine 15).
Résultats |
Pendant les 5 saisons grippales, 91 255 séjours hospitaliers avec diagnostic de grippe ont été identifiés. L’incidence moyenne par saison variait fortement entre les saisons, de 12,7/100 000 en 2013–14 à 45,9/100 000 en 2016–17. Un nombre élevé de cas était observé lors des saisons 2014–15 et 2016–17, marqué par la prédominance du virus A (H3N2). Le nombre d’hospitalisations était élevé chez les moins de 1 an toutes les saisons et chez les personnes âgées en 2014–15 et 2016–17. La proportion de séjours avec passage en réanimation était de 10 % et était plus élevée dans la tranche d’âge intermédiaire des 40–79 ans. La létalité augmentait régulièrement avec l’âge, passant de 0,5 % chez les moins de 20 ans à 10 % chez les 80 ans et plus. L’âge est également un facteur d’allongement de la durée de séjour. Les GHM de grippe de sévérité élevée augmentaient avec l’âge et ceux de détresses respiratoires étaient plus fréquents chez les 40–79 ans. Des disparités régionales importantes ont été observées, avec une incidence d’hospitalisations maximale dans le sud-est de la France et une proportion d’admission en réanimation plus importante en Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.
Conclusion |
L’analyse des hospitalisations avec un diagnostic de grippe à travers le PMSI fournit des éléments importants d’interprétation des données de surveillance de la grippe, non disponibles avec le dispositif de surveillance actuel. Une analyse annuelle systématique des séjours hospitaliers à partir du PMSI permettrait de fournir en fin de saison un indicateur, stratifié sur l’âge, de l’impact de l’épidémie sur le système hospitalier.
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Vol 49 - N° 4S
P. S107 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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