Évaluation de la prévalence de la résistance aux antibiotiques chez les entérobactéries isolées de prélèvements urinaires dans les services d’urgence de France - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
La résistance aux antibiotiques des entérobactéries est un problème majeur de santé publique. La pandémie de souches productrices de BLSE (E-BLSE), notamment parmi l’espèce Escherichia coli, est particulièrement préoccupante de par sa diffusion dans la communauté. En France, 3,6 % des infections urinaires communautaires (IUC) sont dues à une E-BLSE [1 ]. Ces IUC sont les plus fréquentes infections liées à des entérobactéries dans la communauté. Les recommandations nationales de leur prise en charge ont récemment été actualisées [2 ]. Nous proposons d’évaluer la prévalence de la résistance aux antibiotiques recommandés pour le traitement des IUC.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective multicentrique entre septembre 2017 et aout 2018 ;
– Participants : 19 laboratoires hospitaliers ;
– Inclusion de toutes les souches d’entérobactéries isolées d’un prélèvement d’urine réalisé aux urgences, 1 seule souche de même profil incluse par patient ;
– Interprétation de la sensibilité aux antibiotiques selon les recommandations EUCAST 2017 ;
– Caractérisation de la résistance aux C3G par méthode phénotypique.
Résultats |
Au total, 22 420 souches ont été incluses. Les 3 espèces les plus fréquentes étaient E. coli (75,9 %), Klebsiella pneumoniae (9,1 %) et Proteus mirabilis (4,8 %). Les E-BLSE représentaient 6,6 % de l’ensemble des souches. Leur prévalence était significativement plus élevée en Île-de-France (7,4 %) par rapport aux autres régions (5,9 %) (p<0,01). Les souches d’E. coli produisaient significativement moins de BLSE que les souches de K. pneumoniae (6,4 % vs 18,9 %, p<0,01). Les antibiotiques les plus actifs étaient la fosfomycine, les furanes, et le mecillinam (taux de résistance de 4,5 %, 10,5 % et 11,3 % respectivement). Les taux de résistance étaient plus élevés pour la ciprofloxacine (15,9 %), l’ofloxacine (16,4 %), le cotrimoxazole (24,1 %) et l’amoxicilline-acide clavulanique (30,9 %). Parmi les 3 espèces les plus fréquentes, il n’y avait pas de différence du taux de résistance pour la majorité des antibiotiques. Néanmoins, P. mirabilis était significativement plus résistant au mecillinam (34,7 %) et K. pneumoniae à la fosfomycine (17,0 %). E. coli était significativement plus sensible aux furanes (1,4 %) et P. mirabilis à l’amoxicilline-acide clavulanique (13,3 %).
Conclusion |
Par rapport à un précédent travail multicentrique [2 ], nos résultats semblent montrer une augmentation de la prévalence des E-BLSE, qui est plus élevée en Île-de-France. Bien que plusieurs souches aient pu être isolées dans un contexte d’infections associées aux soins ou de bactériuries asymptomatiques, la majorité des antibiotiques recommandés pour le traitement probabiliste des IUC aux urgences conservent une activité in vitro sur les principales souches impliquées. Le taux de résistance à la ciprofloxacine est néanmoins supérieur à 10 %.
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Vol 49 - N° 4S
P. S111-S112 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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