Profil épidémiologique et bactériologique des infections intra-abdominales - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
Les infections intra-abdominales figurent parmi les principaux défis de la chirurgie générale puisqu’elles peuvent se compliquer de septicémie et de choc septique. Compte tenu de leur fréquence et de leur gravité, nous avons mené ce travail afin d’étudier les profils bactériologique et épidémiologique de ces infections.
Matériels et méthodes |
Dans cette étude rétrospective, ont été inclus, tous les prélèvements intra abdominaux parvenus au laboratoire de microbiologie sur une période d’une année (décembre 2017 à novembre 2018). L’identification des souches bactériennes isolées a été faite sur l’automate Vitek2 ou moyennant les micro-galeries d’identification. L’étude et l’interprétation de la sensibilité aux antibiotiques a été faite selon les recommandations du comité de l’antibiogramme de la société française de microbiologie (CA-SFM).
Résultats |
Au total, 166 prélèvements ont été inclus dans cette étude, parmi lesquels 55,4 % (n=92) étaient poly microbiens. Les patients correspondants étaient majoritairement de sexe masculin (n=90 ; 54,2 %) avec une moyenne d’âge de 47 ans (6–98 ans). Un terrain d’immunodépression a été retrouvé dans 18,6 % (n=31) des cas. Les diagnostics les plus fréquemment retrouvés étaient : les péritonites (n=50 ; 30,1 %), dont 52 % (n=26) étaient des péritonites post-opératoires, les infections biliaires (n=36 ; 21,6 %) et les abcès appendiculaires (n=34 ; 20,4 %). Les bacilles à Gram négatif (BGN) aérobies étaient isolés dans 56,5 % (n=168) des cas avec une nette prédominance des entérobactéries. Parmi les cocci à Gram positif, les entérocoques étaient isolés dans 8,7 % (n=26) des cas. Les bacilles à Gram négatif anaérobies ont été isolés dans 20,5 % (n=61) des cas. Leurs taux de résistance à l’amoxicilline et à l’association amoxicilline-acide clavulanique étaient respectivement de 73,7 % (n=45) et de 3,2 % (n=2). Toutes les souches de BGN anaérobies étaient sensibles au métronidazole. Vingt-sept bactéries multirésistantes et deux bactéries hautement résistantes émergentes (BHRe) correspondant à une souche d’entérobactérie productrice de carbapénémase et une souche d’Enterococcus faecium résistante à la vancomycine ont été isolées. Treize souches (4,3 %) appartenant au genre Candida ont été retrouvées dont une seule était résistante au fluconazole mais sensible aux echinocandines.
Conclusion |
Une meilleure connaissance de l’épidémiologie et des profils de résistance des germes les plus incriminés dans les infections intra-abdominales s’avère utile pour optimiser le choix de l’antibiothérapie probabiliste.
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Vol 49 - N° 4S
P. S111 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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