Syndrome inflammatoire de reconstitution immunitaire associé à Histoplasma capsulatum var. capsulatum chez des patients infectés par le VIH en zone endémique : étude de cas sur une période de 20 ans et révision de la littérature - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
L’histoplasmose est une infection opportuniste définissant le stade SIDA. Bien que Histoplasma capsulatum ait une distribution mondiale, le syndrome inflammatoire de reconstitution immunitaire (IRIS) associé à l’histoplasmose chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) semble être rare, même dans les régions d’endémie. Cette étude visait à décrire les cas d’IRIS associés à l’histoplasmose dans une cohorte de PVVIH résidant en zone d’endémie.
Matériels et méthodes |
Une étude multicentrique rétrospective a été menée du 01/01/1997 au 30/09/2017 en zone endémique. La population cible était représentée par les PVVIH ayant présenté un épisode d’histoplasmose dans les six mois suivant le début du traitement antirétroviral. Le critère de jugement principal était la présence ou non d’un IRIS infectieux ou paradoxal selon la définition du rapport du groupe d’experts français. Chaque cas a été décrit à l’aide d’un questionnaire standardisé et soumis à l’accord de 2 experts. Tous les patients ont donné leur consentement éclairé.
Résultats |
Parmi les 265 cas identifiés, 22 cas d’IRIS liés à l’histoplasmose ont été inclus (14 infectieux et 8 paradoxaux) avec un taux d’incidence global de 0,74 pour 1000 personnes-années infectés par le VIH (IC 95 % : 0,43–1,05). L’âge moyen était de 40,5 ans. Le sex-ratio H/F était de 1,4. Le délai médian avant la survenue de l’IRIS était de 11jours (7 à 40) après l’initiation du traitement antirétroviral. Les principales présentations cliniques montraient une maladie disséminée dans un contexte de fièvre sans schéma spécifique. Deux cas graves ont été observés, mais aucun patient est décédé dans le mois qui a suivi l’apparition des symptômes d’IRIS. Vingt deux cas ont été identifiés dans la littérature avec un profil clinique général similaire à celui de notre série. Cependant les manifestations cutanéo-muqueuses étaient plus fréquentes en littérature.
Conclusion |
L’incidence de l”IRIS associée à l’histoplasmose était faible, mais a entraîné une morbidité significative chez les PVVIH. Dans les zones d’endémie, le dépistage de l’histoplasmose latente ou subclinique doit être réalisé avant le début du traitement antirétroviral.
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Vol 49 - N° 4S
P. S126 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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