La PrEP, niveau de connaissance et ressenti, selon le statut sérologique vis-à-vis du VIH - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
À deux ans de la mise à disposition de la PrEP (Prophylaxie pré-exposition), le niveau de connaissance de la PrEP reste inégal. Une évaluation des connaissances et du ressenti vis-à-vis de la PrEP a été réalisée dans un service de MIT intégrant un CeGIDD.
Matériels et méthodes |
Un questionnaire rempli avec le médecin a été proposé à deux populations d’HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes), une consultant en CeGIDD et ne recevant pas la PrEP, et une des patients infectés par le VIH. Les questionnaires étaient identiques sauf pour l’éventuelle utilisation de la PrEP concernant uniquement les utilisateurs de la CeGIDD. Le logiciel Stata a été utilisé pour analyse des données.
Résultats |
Au total, 86 questionnaires ont été réalisés, 30 chez des PVVIH et 56 chez des HSH consultant en CeGIDD. Trois quarts des personnes interrogées (n=64 (74 %)) connaissent la PrEP, oui ou un peu. Parmi ces personnes, 97 % ont ou ont eu des partenaires qui utilisent la PrEP, 75 % pensent que les préservatifs sont moins utilisés, 98 % connaissent le médicament utilisé, 50 % approximativement son prix, 75 % savent qu’il est pris en charge par la SS, 86 % qu’il est efficace à plus de 80 %, 89 % qu’il est prescrit sur ordonnance, 91 % que les « prepeurs » ont un suivi médical obligatoire, 91 % pensent que la PrEP est associée à davantage d’autres IST. Globalement, 78 % sont pour le principe de la PrEP, 17 % sont contre, et 5 % ne se prononcent pas. En comparant les deux populations, PVVIH et CeGIDD, aucune différence n’a été retrouvée sur l’ensemble des questions. Sur le principe de la PrEP, 91 % des HSH en CeGIDD versus 78 % des PVVIH y sont favorables, mais la différence est non significative statistiquement. Par contre, on remarque que les HSH de moins de 25 ans sont moins informés de façon significative : sur l’ensemble des populations, les plus jeunes (<25 ans) connaissent beaucoup moins la PrEP, 50 % versus 82 % pour les plus âgés, avec un OR à 4,8 (p=0,0025), différence encore plus significative dans le groupe CeGIDD, 42 % versus 89 %, OR à 11 (p=0,0002).
Conclusion |
Au moment de l’enquête, 07/2017–07/2018, le niveau de connaisance était moyen voire médiocre chez les plus jeunes. Même si les différences ne sont pas significatives, il semble que les PVVIH soient moins favorables à la PrEP que les HSH séronégatifs pour le VIH. Le niveau très faible de connaissance de la PrEP chez les moins de 25 ans est préoccupant et doit inciter à des campagnes d’informations ciblant ces publics. Il serait intéressant de refaire cette enquête en 2019 pour évaluer la diffusion de l’information et les modifications des ressentis vis-à-vis de la PrEP.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 49 - N° 4S
P. S143 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?