Caractéristiques et parcours de soins en médecine générale des patients recevant une prophylaxie pré-exposition (PrEP) - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
Les recommandations nationales prévoient un suivi et un renouvellement de la PrEP par le médecin généraliste (MG) à 3 mois. Notre étude cherche à savoir si les patients acceptent l’évocation de leur santé sexuelle et la prise en charge de la PrEP en médecine générale.
Matériels et méthodes |
Proposition d’enquête par auto-questionnaire papier après signature de consentement à tous les patients consultant pour l’instauration ou le suivi de la PrEP du 1/12/2018 au 31/12/2019, dans les CeGIDDS/hôpitaux d’un territoire de province dépendant d’un COREVIH. Les questionnaires recensaient 1/caractéristiques socio-démographiques et parcours de soins dans les 6 derniers mois 2/modalités de connaissance de la PrEP 3/évaluation de leur santé sexuelle et implication du MG.
Résultats |
Au total, 43/57(75 %) patients (7 en CeGIDD, 36 en CH/CHU) ont accepté l’enquête : tous sont des hommes, d’âge moyen 35,5 ans±9,5 ans, dont 36 (88 %) homosexuels (HSH), 5 (12 %) bisexuels, 2 n’ayant pas répondu, et dont 19 (44 %) sont en couple et 12 % ont des enfants ; 32 (74 %) déclarent un niveau d’étude supérieur au bac, 6 (14 %) un niveau doctorat ou équivalent ; 27 (63 %) travaillent, 11 (26 %) sont étudiants et 5 (12 %) sans emploi. Seul 1 participant n’a pas de MG, 39/42 (91 %) l’ont consulté dans les 6 derniers mois. La connaissance de la PrEP était pour 17 (40 %) le bouche à oreille, pour 15 (35 %) par internet et 4 (9 %) par les associations. Mais 7(16 %) se sont tournés vers leur MG pour compléter ces informations. Concernant leur santé sexuelle, 30 (70 %) ont déjà présenté une IST et 15 (35 %) ont reçu un traitement post-exposition au VIH. Ils sont 2 (48 %) à consommer des drogues et 19 (45 %) de l’alcool au cours de leurs relations sexuelles, 6 (14 %) se sont déjà prostitués, et 36 (83 %) utilisent des applications pour rencontrer leurs partenaires. Trente-quatre (84 %) trouvent qu’il est important de parler de sexualité avec leur MG, 20 (48 %) l’ont déjà fait. Actuellement, le MG prescrit la PrEP à 6 (14 %) participants et 27 (63 %) déclarent être d’accord pour que cela soit le cas par la suite. En analyse multivariée, seul le fait que le patient trouve important de parler de sexualité avec son MG est associé au fait d’accepter le suivi de la PrEP en MG (p<0,001).
Conclusion |
En 2018, en province aussi, la plupart des personnes recevant la PrEP sont des HSH de niveau éducatif élevé ayant connu la PrEP en dehors du système de soins. Si 63 % sont prêts à renouveler la PrEP en MG, c’est d’abord parce que ce dernier est à l’aise avec l’abord de la sexualité. Il est urgent que tous les MG soient bien formés, qu’ils puissent identifier les personnes relevant de la PrEP et les prendre en charge en lien avec le service de référence car la majeure partie des patients n’y seraient pas opposée.
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Vol 49 - N° 4S
P. S143-S144 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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