Santé reproductive chez les femmes vivant avec le VIH - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
La santé reproductive occupe une place importante chez les femmes vivant avec le VIH. Elle comprend à la fois la prévention des grossesses non désirées et le désir totalement légitime d’avoir des enfants, avec dans ce cas nécessité de prévenir la transmission mère-enfant (TME) du VIH. Grâce à la trithérapie antirétrovirale, le risque TME du VIH a été réduit de 20 % à moins de 2 %. Nous rapportons notre expérience dans la prise en charge des femmes VIH positives en âge de procréation.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective menée au service des Maladies infectieuses et incluant toutes les femmes en âge de procréation infectées par le VIH suivies entre 1984 et 2018. Elles ont toutes eu une ou plusieurs grossesses avant et après l’avènement de la trithérapie antirétrovirale dans notre pays.
Résultats |
Trente et une femmes VIH positives ont été incluses dans l’étude. L’âge moyen était de 30 ans (18–44 ans). Vingt-deux femmes étaient tunisiennes et 9 étaient des étrangères réfugiées. Les circonstances de découverte de la séropositivité étaient : Dépistage au cours de grossesse (11 cas), infections opportunistes (8 cas), dépistage chez une conjointe d’un mari séropositif (7 cas), don de sang (2 cas), dépistage chez une mère de bébé diagnostiqué séropositif après la naissance (2 cas), primo-infection symptomatique (1 cas). Le stade de l’infection VIH était : A (18 cas), B (4 cas), C (9 cas). Seize grossesses ont été menées sous traitement antirétroviral et onze patientes ont eu des grossesses alors qu’elles ne recevaient aucun traitement antirétroviral. Une interruption de grossesse était pratiquée pour 3 patientes, elle était volontaire (2 cas) et thérapeutique (1 cas). Quatre patientes ont eu un avortement spontané. Pour celles qui ont mené des grossesses à terme, une rupture prématurée des membranes est survenue dans 2 cas. La voie d’accouchement était la voie basse (11 cas) et une césarienne programmée (15 cas). La prophylaxie antirétrovirale postnatale a été délivrée pour 13 bébés. Tous les nouveau-nés ont été suivis en post natal. Dix-huit bébés avaient une charge virale négative en post natal. Huit cas de TME du VIH ont été notés dont 5 avant l’avènement de la trithérapie dans notre pays. L’évolution était bonne chez tous les bébés séronégatifs. Le décès est survenu chez 6 bébés séropositifs.
Conclusion |
L’infection au VIH chez la femme constitue un problème de santé mondial. Elle représente la principale source d’infection des enfants vivant avec le VIH. Une prise en charge multidisciplinaire des femmes vivant avec le VIH en âge de procréation est indispensable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 49 - N° 4S
P. S148 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?