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Utilisation de l’e-santé. Enquête une semaine donnée auprès des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et leur médecin - 09/05/19

Doi : 10.1016/j.medmal.2019.04.359 
C. Jacomet 1, R. Ologeanu-Taddei 2, J. Prouteau 1, C. Lambert 1, F. Linard 3, P. Bastiani 4, P. Dellamonica 5
1 CHU de Clermont Ferrand, Clermont Ferrand, France 
2 Université Montpellier, Montpellier, France 
3 CHU de Tenon, Paris, France 
4 AC SIDA, Nice, France 
5 CHU de Nice, Nice, France 

Résumé

Introduction

Évaluer les utilisations et les souhaits des PVVIH et de leurs médecins spécialistes hospitaliers sur la télé médecine, la collecte d’informations personnelles informatisées et leur rôle dans le parcours de soins.

Matériels et méthodes

Enquête observationnelle multicentrique en ligne du 15 au 19 10 2018 auprès des PVVIH et des médecins présents dans les centres participants. Les données anonymisées, auto-produites sur l’application REDCAP ont été analysées.

Résultats

Dans les 46 centres participants, 1377 PVVIH ont consulté, l’étude a été acceptée par 838 dont 325 (39 %) ont répondu en ligne, 191(59 %) suivies en CHU et 117(36 %) en IIe de France. Participants et non participants ont été comparés : 72 % d’hommes versus 65 % (p=0,03), âge moyen 52,6±11,9 versus 50,6±12,1 ans (p=0,01). Le nombre moyen de CD4+ est 620/mm3±375, 92 % ont un ARN VIH plasmatique indétectable pour 287/325 qui les ont renseignés. Les médecins participants sont 229, 57 % de sexe féminin, d’âge moyen 48 ans±10, 71 % étant infectiologues et 72 % travaillant à temps plein. Au total 182/302(60 %) PVVIH sont favorables à des téléconsultations : elles sont plus souvent précaires (OR 1,70±0,45, p=0,045), moins souvent nées en Ile de France (OR 0,43±0,15, p=0,018), ont des CD4 moins élevés (OR 0,999±0,0004, p=0,038) et reçoivent moins souvent un traitement psychiatrique (OR 0,50±0,18, p=0,047). Mais 226/302 (75 %) sont prêtes à accepter un renouvellement d’ordonnance à distance, et 197/302 (65 %) à recevoir un certificat médical, alors que 137/225 (61 %) médecins n’aimeraient pas consulter ainsi du fait du déficit de sécurité, de qualité des données et de confidentialité, sans réduction du nombre de consultations ni de bénéfice économique. Concernant la collecte des informations personnelles, 197/296 (67 %) PVVIH et 139/223 (62 %) médecins acceptent le fait qu’elle améliore la qualité des soins et le suivi. Mais 178/296(60 %) PVVIH et 120/223 (54 %) médecins n’ont pas confiance en l’utilisation qui peut en être faite, 105(35 %) PVVIH et 75 (34 %) médecins pensent qu’elle est suffisamment encadrée par la loi. Finalement la e-santé est une bonne chose pour 208/29 (70 %) PVVIH et 181/225 (81 %) médecins. Elle améliore la coordination entre les différents professionnels pour 240/296 (81 %) PVVIH et lutte contre les déserts médicaux pour 166/296 (56 %) d’entre eux. Pour 189 (84 %) médecins, il leur faudrait une formation spécifique pour utiliser les nouveaux modes de communication.

Conclusion

Plus de la moitié des patients et des médecins sont prêts à des actes de télé médecine. Les atouts de la e-santé en terme de coordination des professionnels sont entérinés mais il reste une méfiance dans la collecte des données tant pour les PVVIH que pour les médecins, qui mériterait un éclairage ou un renforcement de la protection juridique.

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Vol 49 - N° 4S

P. S149 - juin 2019 Retour au numéro
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  • L’infection à VIH : les patients connaissent-ils vraiment leur maladie ?
  • I. Kooli, G. Harzallah, W. Marrakchi, C. Loussaief, M. Chakroun
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  • Utilisation des applications et objets connectés. Enquête une semaine donnée auprès des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et leur médecin
  • C. Jacomet, F. Linard, J. Prouteau, C. Lambert, R. Ologenau-Taddei, P. Bastiani, P. Dellamonica

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