Antibiotiques après une morsure de tique, c’est pas automatique ! Enquête de pratique auprès des médecins généralistes de Nouvelle-Aquitaine - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
La maladie de Lyme (ML) est une infection bactérienne, causée par des bactéries du groupe Borrelia burgdorferi sensu lato, transmise à l’homme par une morsure de tique. La prévention de la ML après exposition repose sur l’inspection du corps et le retrait rapide de la tique. L’antibioprophylaxie post-exposition n’est pas systématiquement recommandée selon la conférence de consensus de la SPILF en 2006 mais peut être discutée dans certaines situations.
Matériels et méthodes |
Enquête de pratique par questionnaire adressé aux médecins généralistes libéraux de Nouvelle-Aquitaine entre le 25 janvier et le 31 août 2018.
Résultats |
Au total, 402 médecins ont participé à l’étude. La majorité exerçait en Gironde (35,3 %) et en Haute-Vienne (16,2 %). Au cours des 12 derniers mois, 64 % déclaraient avoir vu 1 à 10 patients pour une morsure de tique (en l’absence de tout symptôme), 34 % plus de 10 patients. Au total, 36 % des praticiens déclaraient ne jamais prescrire d’antibioprophylaxie à leurs patients dans cette situation, 59 % prescrivaient parfois un antibiotique, 5 % prescrivaient de manière systématique. Pour les prescripteurs « occasionnels » (n=238), les 3 principales indications étaient une durée d’attachement de la tique supérieure à 48h (81 %), un patient immunodéprimé (53 %), une tique gorgée de sang (51 %). Le schéma thérapeutique utilisé était le plus souvent 14jours d’amoxicilline (33 %) puis une dose unique de doxycycline (31 %). 15 % des médecins déclaraient prescrire une sérologie de Lyme dans cette situation. Les praticiens de moins de 45 ans étaient plus souvent prescripteurs d’antibioprophylaxie que leurs collègues plus âgés (74 % contre 56 %, p=0,0003). Les médecins exerçant dans l’ancienne région administrative du Limousin se déclaraient moins souvent « prescripteurs » (49,5 %) que leurs homologues d’Aquitaine et de Poitou-Charentes (70,2 % et 66,7 % respectivement, p=0,0004).
Conclusion |
La place de l’antibioprophylaxie après une morsure de tique est mal définie par les médecins généralistes qui sont en première ligne dans cette situation. L’épidémiologie locale ne semble pas influencer l’attitude des praticiens. Les recommandations de la Haute Autorité de Santé validées en 2018, qui proposent l’abstention thérapeutique en l’absence de symptôme entraîneront peut-être une modification des pratiques. Leur impact devra être évalué.
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Vol 49 - N° 4S
P. S154-S155 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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