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Faut-il garder la prescription de la procalcitonine sérique (PCT) dans les services des urgences (SU) ? - 09/05/19

Doi : 10.1016/j.medmal.2019.04.026 
I. Bukreyeva, H. Prié, N. Fortineau, M. Raphael, A. Barrail-tran, P. Therond, L. Escaut
 CHU de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France 

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Résumé

Introduction

La PCT est un biomarqueur l’infection bactérienne qui pourrait aider à la décision d’initier l’antibiothérapie, dans un algorithme bien établi. Sa prescription dans les SU semble se banaliser et faire partie du bilan systématique sans pour autant influencer la décision thérapeutique. Aussi son coût est élevé, responsable de dépenses importantes.

Objectif

Étudier la juste prescription de la PCT dans les SU et son influence sur la décision de l’antibiothérapie.

Matériels et méthodes

Étude rétrospective monocentrique. Les dosages de PCT dans le SU entre le 1 mars et 31 mai 2018 ont été recueillis. Nous avons évalué les dossiers sur les indications d’utilisation de la PCT dans la littérature. Le diagnostic retenu dans le SU, la valeur de la PCT, la prescription d’antibiotiques ont été recueillis. Nous avons stratifié les valeurs de la PCT :<0,25μg/L prédictive d’absence d’infection (antibiothérapie déconseillée), 0,25–1μg/L infection possible (antibiothérapie conseillée) et>1μg/L infection probable (antibiothérapie fortement conseillée). Les dossiers incomplets ont été exclus.

Résultats

Dans la période étudiée 1198 PCT ont été demandés. Nous avons retenu 867 dossiers. La PCT était<0,25μg/L dans 626 (72 %) cas, entre 0,25 et 1μg/L dans 128 (15 %) cas,>1μg/L dans 113 (13 %) cas. Un syndrome fébrile était retrouvé dans 252 (29 %) cas. Nous avons analysé ces dossiers. Dans 118 (47 %) cas la PCT était<0,25μg/L. Une antibiothérapie avait été prescrite dans 72(61 %) cas. Dans 59 (23 %) cas la PCT était 0,251μg/L. Une antibiothérapie avait été prescrite dans 43 (73 %) cas. Dans 75 (30 %) cas la PCT était >1μg/L. Une antibiothérapie avait été prescrite dans 64 (85 %) cas. Une indication formelle à la prescription d’antibiotiques en raison de la présentation clinique (infection urinaire, dermohypodermite) était retrouvée dans 41 (57 %) cas avec PCT<0,25μg/L, dans 24 (56 %) cas avec PCT 0,251μg/L et dans 38 (59 %) cas avec PCT>1μg/L. Vingt-et-un PCT à des valeurs initiales à<0,25μg/L dont 16 (76 %) non-justifiés (absence d’infection, infection bactérienne évidente), 11 PCT a des valeurs entre 0,25 et 1μg/L dont 7 (63 %) non justifiés (absence d’infection, infection bactérienne évidente), et 10 PCT>1μg/L dont 7 (70 %) non justifiés (absence d’infection, infection bactérienne évidente), étaient redemandées en moins de 48heures. Les prescriptions de PCT faites pendant cette période ont représenté 20 euros×1198=23 960euros.

Conclusion

Les recommandations de prescriptions de la PCT n’étaient pas suivies au SU, un grand nombre de prescriptions étaient faites en absence de toute suspicion d’infection bactérienne. Aussi dans les cas de diagnostic clinique certain, la PCT ne trouvait pas sa place, le coût étant supérieur au bénéfice. Suite à cette évaluation les prescriptions de la PCT dans notre SU ont été supprimées.

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Vol 49 - N° 4S

P. S2-S3 - juin 2019 Retour au numéro
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