Conseil en antibiotiques en pédiatrie: impact d’une équipe opérationnelle d’infectiologie dans un hôpital pédiatrique - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
L’intérêt des équipes opérationnelles d’infectiologie (EOI) en milieu hospitalier adulte a été largement démontré, mais peu de travaux étudient leur impact en pédiatrie. Pourtant, l’augmentation de la résistance microbienne est aussi une réalité chez l’enfant.
L’objectif de notre étude est de décrire l’activité d’une EOI sur une période d’un an et son impact sur la prescription des antibiotiques, chez des enfants hospitalisés.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective de l’activité de l’EOI de notre hôpital pédiatrique doté de 370 lits sur la période du 03/10/2016 au 03/10/2017 et de son impact sur la prescription d’antibiotiques depuis sa création en 2014.
L’activité de l’EOI a été mesurée par le recueil standardisé des interventions (logiciel BACTERIA). Nous rapportons ici le nombre et le type d’avis donnés, ainsi que les modifications thérapeutiques proposées. Afin d’en évaluer l’impact, nous nous sommes reportés à la consommation annuelle d’antibiotiques utilisés au sein de l’hôpital, issues des données du réseau ATB-RAISIN et sont exprimées en Dose Définie Journalière (DDJ) pour 1000jours d’hospitalisations (JH).
Résultats |
Du 03/10/2016 au 03/10/2017, 1309 consultations ont été réalisées. L’avis était donné au lit du malade dans 65 % des cas, et par téléphone, courriel ou sur dossier dans 35 % des cas. Le motif de consultation était l’aide à la stratégie thérapeutique dans 75 % des cas. L’aide au diagnostic ne représentait que 20 % des consultations. Dans 46 % des cas, l’avis de l’EOI proposait une modification du traitement. Dans 35 % des cas, le traitement initié par le service était confirmé par l’EOI qui ne proposait aucune modification. Dans 9 % des cas l’EOI proposait d’initier le traitement, alors que pour 9 % l’abstention de traitement était proposée. Quand le traitement était modifié, les propositions de l’EOI concernaient majoritairement: la durée de l’antibiothérapie prescrite (36 %), la réduction du spectre dans (29 %), et la voie d’administration (24 %). Enfin, le traitement était arrêté, la posologie modifiée ou un switch antibiotique proposé respectivement dans 17, 16, et 23 % des cas.
La consommation globale en antibiotiques a été évaluée sur l’ensemble de l’hôpital. Cette consommation (en DDJ/1000 JH) a diminué de 15 % entre 2014 et 2016. Concernant les consommations de carbapénèmes, fluoroquinolones et glycopeptides, elles ont baissé de respectivement 67 %, 27 % et 28 %.
Conclusion |
la mise en place d’équipes d’infectiologie transversale a démontré en milieu hospitalier adulte un impact significatif dans la prise en charge des patients, dans la diminution de la consommation d’antibiotiques et dans les durées d’hospitalisation. Les données pédiatriques sont moins riches mais semblent aller dans le même sens.
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Vol 49 - N° 4S
P. S50 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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