Résultat de la mise en place d’une consultation mixte MPR-Infectiologue pour les vessies neurologiques infectées - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
La très grande majorité des pathologies neurologiques induisent des troubles vésico-sphinctériens, responsables d’infections urinaires pouvant engager le pronostic fonctionnel, voire vital de ces patients. L’utilisation inappropriée et récurrente d’antibiotiques rend cette population particulièrement fragile. L’objectif est d’évaluer l’apport de la mise en place d’une consultation dédiée MPR/infectiologue pour cette population.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective et observationnelle de la mise en place depuis janvier 2018, d’une consultation mensuelle mixte médecin de MPR et médecin Infectiologue, pour la prise en charge et l’évaluation des infections à tropisme urinaire chez les patients présentant une vessie neurologique, suivis sur le Groupe hospitalier.
Résultats |
Au total, 27 patients ont été vus en consultation.1 patient avec ataxie génétique (3 %), 5 patients sans atteintes neurologiques étiquetées (18 %), 5 patients extra-pyramidaux (Parkinson idiopathique, Atrophie multi-systématisée) (18 %), 6 patients avec atteinte médullaire (blessés médullaires, myélite, myélopathie) (22 %),10 patients présentant une Sclérose en Plaques (37 %). Sur cette population, 3 patients ne présentaient pas des critères d’infection urinaire vraie.
Sur les 24 patients retenus, on notait une moyenne de 0,4 infection/mois. Parmi eux, 10 réalisaient des sondages intermittents (Auto ou Hétérosondage) (41 %).
Neuf patients présentaient des infections récidivantes motivant la prescription d’un antibiocycle (WOCA). Sur cette population, on retrouvait une moyenne de 0,6 infections/mois. Sept patients sur 9 pratiquaient des sondages intermittents. Cinq d’entre eux ont bénéficié pendant la consultation d’une réévaluation de la technique des autosondages par une IDE spécialisée en urodynamique. Après prise en charge, seuls 2 patients sur 9 ont présenté 1 récidive, à 1 an de la mise en place du traitement.
Les 15 autres patients ont bénéficié de conseils avec courrier au médecin traitant sur la gestion des infections/colonisations urinaires. Deux patients ont récidivé et ont nécessité une antibiothérapie adaptée.
Conclusion |
L’évaluation en consultation par un trinôme : médecin de MPR/Infirmière d’urodynamique/médecin infectiologue permet de réduire le nombre d’infections urinaires dans cette population, mais aussi un meilleur usage des antibiotiques.
Le traitement par antibiocycle semble être une alternative valable pour une sous-population de patients présentant des infections récidivantes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 49 - N° 4S
P. S53 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?