L’implémentation progressive d’un programme multimodal de bon usage des antibiotiques permet une bonne adhésion des prescripteurs - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
Différentes approches, passives (avis sollicités par les cliniciens), proactives (avis non sollicités par les cliniciens), ou encore éducationnelles « d’antimicrobial stewardship » (AMS) ont montré chacune leur efficacité. Pour autant leur complémentarité, leurs impacts respectifs et les différences dans l’adhésion des prescripteurs n’ont pas été étudiés.
Matériels et méthodes |
Nous avons progressivement implémenté un programme multimodal d’AMS dans tous les services informatisés d’un centre hospitalier (soit 406 lits) sur l’année 2018 :
Janvier : mise à disposition d’une ligne directe pour répondre aux avis sollicités (AS) par les prescripteurs, mise en place d’une réunion hebdomadaire pour répondre aux avis de réanimation médicale (AR) et analyse avec l’équipe de microbiologie (AM) des prélèvements profonds positifs avec intervention si besoin.
Avril : Analyse bihebdomadaire avec l’équipe de la pharmacie (AP) des prescriptions d’antibiotiques ciblés (C3G, fluoroquinolones (FQ) et carbapenemes) sur 8 services volontaires et intervention si nécessaire.
Décembre : Analyse bihebdomadaire des prescriptions d’antibiotiques de plus de 7jours sur l’ensemble du centre hospitalier avec l’équipe de la pharmacie (AP7) et intervention auprès du prescripteur si nécessaire.
Les avis étaient notifiés dans le dossier patient informatisé.
Résultats |
En 2018, 1409 avis ont été donnés pour 964 séjours et 854 patients différents, répartis de la façon suivante : 675 AS (48 %), 322 AP (23 %), 242 AR (17 %),151 AM (11 %), 19 AP7 (1 %).
L’adhésion aux propositions était de 87,5 % avec une hétérogénéité selon le type d’intervention : 93 % des AR, 92 % des AS, 86 % des AM, 78 % des AP et 47 % des AP7 étaient suivis. Il existait une disparité dans la répartition du type d’intervention selon les services. Les avis dans les services de médecine (746) étaient majoritairement de type AS (57 %) puis AP (29 %) ; les interventions AM et AP7 représentaient respectivement 12 et 2 %. Pour la chirurgie (185 avis), il existait une diminution de la proportion des avis de type AS (52 %) au profit des AP (37 %). Le cas particulier du service post-urgences (70 avis) montrait une grande proportion d’interventions de type AS (70 %), suivies par 24 % d’AP et 6 % d’AM.
Une réduction de la consommation d’antibiotiques de 8,6 % a été observée en 2018 par rapport à 2017 (307 vs 336 DDJ/1000JH) avec une baisse de 44 % de l’utilisation des FQ (28,6 vs 51,1 DDJ/1000JH).
Conclusion |
Ces résultats montrent l’importance d’une approche globale combinant des méthodes passives et proactives afin d’optimiser le bon usage des antibiotiques. L’implémentation d’une approche passive en amont de la mise en place de méthodes proactives a permis une adhésion satisfaisante à ces dernières. Ces résultats devraient sensibiliser les prescripteurs à l’intérêt d’associer ces méthodes complémentaires afin d’améliorer l’adhésion aux avis non sollicités qui peuvent se heurter parfois à un sentiment d’ingérence.
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Vol 49 - N° 4S
P. S54-S55 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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