Une “Sepsis Team” est elle indispensable dans chaque hopital ? - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
L’OMS a adopté en mai 2017 une résolution pour améliorer la lutte contre le Sepsis, en insistant sur la nécessité de former les professionnels et d’informer plus largement le public.
En Europe, la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont pris l’initiative de lancer des campagnes nationales d’information sur le Sepsis. Ils ont également créé des « Sepsis Team » pour répondre à une double exigence de protocolisation de soin et d’efficience dans la prise en charge du Sepsis (Surviving Sepsis Campaign).
Nous rapportons l’expérience de la mise en place d’une« Sepsis Team » interdisciplinaire, médicale et paramédicale, fédérant plusieurs spécialités (réanimateurs, infectiologues, urgentistes et microbiologistes).
Les objectifs étaient de :
– développer et utiliser des outils d’identification précoce du Sepsis, aux urgences (SAU) puis dans les services ;
– initier précocement une réanimation optimisée selon les recommandations de la Surviving Sepsis Campaign ;
– développer une filière dédiée de prise en charge du sepsis.
Matériels et méthodes |
Étude interventionnelle de type enquête avant-après rétrospective visant à évaluer l’impact de la mise en place d’une « Sepsis team » sur le délai de prise en charge médicale et thérapeutique au SAU. L’intervention a consisté en deux actions concomitantes :
– la formation du personnel soignant afin de le sensibiliser à la gravité du sepsis (morbi-mortalité et facteurs pronostiques) ; des indicateurs simples d’identification du sepsis ont été intégré à la grille de triage du SAU (qSofa) ; les sessions de formation ont également été axées sur la prise en charge initiale du sepsis et du choc septique (antibiothérapie probabiliste et remplissage optimal) ;
– une communication interne à l’établissement a été réalisée sur la base de vidéo et d’affiches.
Les patients ayant consulté aux SAU du CHRU avec un diagnostic de sepsis ou choc septique ont été inclus dans l’étude. Deux périodes de 6 et 3 mois ont été identifiées : la première avant intervention (groupe « avant » de juin à novembre 2017), la seconde après intervention (groupe « après » de janvier à mars 2018). Les données ont été analysées dans 2 sous-groupes, sepsis et choc septique.
Résultats |
Cent quatre ving cinq patients ont été inclus : 152 dans le groupe « avant » et 33 dans le groupe « après. Chez les patients en sepsis : le délai médian avant 1er contact médical était significativement réduit dans le groupe « après » (55 vs 135min ; p=0,001). Le délai médian avant initiation de l’antibiothérapie probabiliste était également significativement réduit dans le groupe « après » (127 vs 296min ; p=0,007).
Ces délais n’étaient pas significativement impactés par l’intervention chez les patients en choc septique.
Un remplissage initial optimal était plus fréquemment réalisé dans le groupe « après ».
Conclusion |
Notre travail suggère l’intérêt de la création d’une Sepsis Team interdisciplinaire pour optimiser la prise en charge du sepsis et du choc septique aux urgences. Cette expérience pourrait être étendue aux autres services.
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Vol 49 - N° 4S
P. S55-S56 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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