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Duodénopancreatectomie céphalique et modalités d’antibioprophylaxie une étude comparative - 09/05/19

Doi : 10.1016/j.medmal.2019.04.038 
M. Fromentin 1, T. Ameto 2, B. Gile 1, R. Gauzit 1, C. Baillard 1, J. Mullaert 3
1 CHU Cochin, Paris, France 
2 CHU de Lille, Lille, France 
3 IAME, UMR 1137, Inserm, Université Paris Diderot, Paris, France 

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Résumé

Introduction

En préopératoire d’une duodenopancreatectomie céphalique (DPC) certains patients bénéficient d’une pose d’endoprothèse biliaire en raison d’un ictère, procédure à risque de bactéribilie donc d’infection intraabdominale (IIA) post opératoire. Certains bénéficient d’une antibioprophylaxie large spectre (LS) prolongée par Tazocilline-Gentamicine (ou Ticarcilline-acide clavulanique) ou bien une antibioprophylaxie standard à spectre étroit par C1G ou C2G conforme aux recommandations. L’objectif principal de cette étude est de déterminer si une antibioprophylaxie large spectre permet de réduire l’incidence des IIA postopératoires chez les patients à risque.

Matériels et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective tricentrique incluant les patients opérés d’une DPC entre le 01/01/2010 et le 30/12/2016. Les patients sont répartis tel que : groupe 1 à risque bénéficiant d’une antibioprophylaxie LS, groupe 2 à risque bénéficiant d’une antibioprophylaxie standard, groupe 3 non à risque bénéficiant d’une antibioprophylaxie standard et groupe 4 non à risque bénéficiant d’une antibioprophylaxie LS. Étaient recensés l’incidence de la bactéribilie, des complications postopératoires dont les IIA et la proportion d’antibioprophylaxie adaptée. Des analyses univariée puis multivariée ont été réalisées afin d’identifier les facteurs de risque indépendants d’IIA. (CERAR n° IRB 00010254-2018–012).

Résultats

Trois cent dix huit patients ont été inclus : âge median 67 [58 ;74] ans, sex-ratio F/M=135/183 (0,74), IMC médian 24 [21 ;27], durée d’hospitalisation moyenne 21 js [15 ;31] dont 3 js [1 ;7] en réanimation, 28 (8,8 %) sont immunodéprimés. La répartition des patients est : groupe 1 n=81 (25 %) ; groupe 2 n=65 (21 %) ; groupe 3 n=162 (51 %), groupe 4 n=10 (3 %). L’incidence globale des IIA est de 33 % (105/318 patients) et celle des complications chirurgicales non infectieuse de 53 % (167/318 patients).

Concernant les groupes à risque 1 et 2, à incidence identique de bactéribilie 79 % (60/76 patients) vs 76,8 % (43/56 patients), dans le groupe 1, le taux d’antibioprophylaxie adaptée est supérieure avec 64,9 % (48/74) vs 37,5 % (21/56) (p=0,0025) et le taux d’IIA significativement réduit à 22,2 % (18/81) vs 46,2 % (30/65) (p=0,0027). L’incidence des complications chirurgicales non infectieuses n’est pas significativement différente 52 % (42/81) vs 54 % (35/65) (NS). Selon le modèle d’analyse multivarié global avec ajustement sur l’age le sexe et la durée de chirurgie, une antibioprophylaxie à spectre étroit est un facteur de risque indépendant d’IIA chez les patients à risque aOR (95 %CI)=2,86 [1,28–6,41] (p=0,011), mais pas chez les patients non à risque aOR (95 %CI)=0,44 [0,13–1,54] (p=0,19).

Conclusion

Au vu de ces résultats, l’antibioprophylaxie à spectre étroit est un facteur de risque indépendant d’IIA postopératoires uniquement chez les patients à risque. Il est donc nécessaire d’utiliser une antibioprophylaxie large spectre d’une durée de 5jours adaptée aux prélèvements biliaires per-opératoires chez les patients classés comme à risque d’IIA.

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Vol 49 - N° 4S

P. S8-S9 - juin 2019 Retour au numéro
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