Enquête auprès des médecins généralistes sur leurs pratiques de dépistage et de traitement de la syphilis - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
Les données issues du le réseau de surveillance RésIST montrent qu’il existe une recrudescence de la syphilis en France. Parallèlement, la médecine de ville a été confrontée ces dernières années à des difficultés diagnostiques et thérapeutiques (rupture d’extencille). Cette étude cherche à analyser les pratiques en médecine générale en termes de dépistage, de diagnostic et de traitement de la syphilis.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive réalisée à l’échelle d’un département entre décembre 2017 et avril 2018. Elle se base sur un auto-questionnaire adressé par voie postale à l’ensemble des médecins généralistes libéraux installés dans le département.
Résultats |
Le taux de réponse était de 41,8 % soit 283 répondants avec une moyenne d’âge de 47 ans, un sexe ratio de 1,1 et un mode d’exercice plutôt urbain. 75 % des médecins connaissaient cette tendance épidémiologique et les facteurs de risques de contracter cette IST. Ils abordaient fréquemment le sujet des IST avec leurs patients HSH, adolescents ou lors d’une première contraception mais ne semblaient pas suffisamment le faire avec les patients migrants. Moins de la moitié des médecins généralistes identifiaient le chemsex comme une pratique à risque. 50 % d’entre eux avaient rencontré entre un à trois cas de syphilis lors de ces trois dernières années. 67 % d’entre eux rencontraient fréquemment des difficultés avec l’interprétation de la sérologie. Si l’option thérapeutique principale était la benzathine péniciline G, la doxycycline et la ceftriaxone étaient utilisés dans 25 % des situations. 70 % des cas étaient orientés vers un service spécialisé. Les CeGIDD n’étaient connus que par 28 % des médecins traitants et constituaient un recours que pour 10 % d’entre eux. 21 % des médecins interrogés déclaraient communiquer sur le dépistage des IST par affichage ou prospectus.
Conclusion |
Cette étude représentative des pratiques de médecine générale est éclairante sur les difficultés rencontrées en ville et les pistes d’amélioration. La prise en charge thérapeutique des patients semble impactée par les ruptures de stock de benzathine pénicilline G. Les médecins généralistes orientent souvent les patients vers les spécialistes mais connaissent mal les CeGIDD. L’implication de la médecine de ville comme acteur de prévention pourrait être optimisée par des actions de formation régulière et une meilleure communication autour des CeGIDD.
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Vol 49 - N° 4S
P. S92-S93 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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