Stabilité de l’incidence des infections sexuellement transmissibles dans un CeGIDD ultra-marin - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
La mise en place des centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) en 2016 a entraîné une modification des pratiques et de l’organisation du dépistage du VIH, des hépatites et des infections sexuellement transmissibles (IST). Nous rapportons l’évolution des pratiques et des résultats de dépistage au cours des deux premières années de fonctionnement de notre CeGIDD, situé en Martinique.
Matériels et méthodes |
Tous les recours en CeGIDD sont saisis en temps réel dans le dossier informatisé Nadis® à l’aide des champs développés spécifiquement pour la consultation CeGIDD. Nous analysons le nombre de tests réalisés, le nombre de tests positifs, et les caractéristiques des personnes en fonction des résultats des tests, en 2017 et 2018.
Résultats |
Le nombre de consultations au CeGIDD a augmenté de 28 % en 2018 par rapport à 2017. En parallèle, le nombre de tests de dépistage réalisés a augmenté de 28 % pour le VIH, 30 % pour le VHC et 16 % pour le VHB. L’augmentation du nombre de tests de dépistage du VHB est moindre en raison de l’arrêt du dépistage des personnes dont la protection sérologique est prouvée. Si le nombre de cas d’infections dus à N. gonorrhea et à C. trachomatis dépistés semble en augmentation, respectivement+68 % et+66 %, le rapport du nombre de cas sur le nombre de tests réalisés reste stable entre les deux années : 5,1 tests positifs à N. gonorrhea/100 tests en 2017 et 4,25/100 tests en 2018 ; 11,7 tests positifs à C. trachomatis/100 tests en 2017 et 12,6/100 tests en 2018 (différences non significatives).
Les populations concernées ne diffèrent ni par l’âge (médiane 27 ans), ni par le genre (42 % de femmes), ni par les pratiques sexuelles entre les deux années. Les IST étaient plus fréquentes chez les sujets plus jeunes (médiane 24 contre 28 ans) et chez les homo-bisexuels.
Par ailleurs, l’augmentation du nombre de patients suivis dans le cadre de la prophylaxie pré-exposition (PrEP), de 11 patients en 2017 à 43 en 2018, n’a pas entraîné d’augmentation d’incidence des IST.
Conclusion |
L’utilisation d’un système d’information dédié et réactif permet de suivre l’évolution des IST en temps réel. L’augmentation ressentie du nombre de cas pris en charge est parallèle à l’augmentation du nombre de dépistages pour ces IST la plupart du temps asymptomatiques. Cette stabilité d’incidence est en accord avec les chiffres retrouvés à l’échelle européenne. La mise en place des CeGIDD a donc permis une amélioration des pratiques de dépistage.
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Vol 49 - N° 4S
P. S94-S95 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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