Caractérisation des liquides cérébro-spinaux dans les comas pédiatriques non-traumatiques en zone d’endémie palustre - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
Cette étude est centrée sur la prise en charge des comas pédiatriques non traumatiques dans une zone urbaine de l’Afrique de l’Ouest. Dans un contexte de recul de la mortalité palustre, une étude systématique des étiologies de comas est attendue. Une étude réalisée au Malawi a montré une prévalence élevée d’infections virales du système nerveux central (SNC). L’analyse des liquides cérébro-spinaux (LCS) des enfants inclus a été systématiquement proposée.
Matériels et méthodes |
C’est une étude prospective bicentrique. Les critères d’inclusion étaient un âge compris entre 24 et 71 mois et des troubles de la conscience avec un score de Blantyre≤2. Les critères d’exclusion étaient un test de diagnostic rapide VIH positif, l’absence de consentement parental, une origine traumatique ou toxique du coma, une pathologie neurologique préexistante. Tous les enfants inclus avaient un bilan biologique sanguin incluant une recherche du paludisme (goutte épaisse (GE)). Ils étaient éligibles à une ponction lombaire en l’absence de contre-indication. Outre l’analyse bactériologique et cytochimique, une PCR multiplex (14 cibles) a été réalisée sur les LCS.
Résultats |
De mars à novembre 2018, 85 enfants ont été inclus et 73 (85,9 %) LCS ont été prélevés. Le geste était contre-indiqué pour 9 enfants et pour 3 d’entre eux, la tentative s’est soldée par un échec ; 11 des 12 enfants sans analyse du LCS avaient une GE positive. Parmi les 10 LCS (13,7 %) montrant une réaction cellulaire>10 éléments/mm3, seul un prélèvement avait les caractéristiques d’une méningite purulente décapitée. Aucun examen direct ou culture ne s’est révélé positif. Huit de ces enfants (80 %) avaient une GE positive. Parmi les 63 LCS sans pléïocytose, 2 cultures polymicrobiennes ont été interprétées comme des contaminations. Cinquante-cinq (87,3 %) de ces enfants avaient une GE positive. La PCR a été réalisée sur 62 LCS et a objectivé une co-infection virale par un herpès virus humain type 6 HHV6 (GE positive) ; aucune autre étiologie infectieuse n’a été retrouvée.
Conclusion |
Les atteintes infectieuses bactériennes ou virales du SNC constituent une très faible proportion des étiologies de comas pédiatriques non traumatiques dans cette population. Les atteintes neurologiques dues au paludisme demeurent de très loin la première étiologie et les co-infections semblent rarissimes.
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Vol 49 - N° 4S
P. S97 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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