S'abonner

Caractéristiques des méningites à Klebsiella pneumoniae et Klebsiella oxytoca - 09/05/19

Doi : 10.1016/j.medmal.2019.04.236 
P. Huriez 1, V. Cattoir 2, S. Corvec 3, C. Le Brun 4, F. Janvier 5, P. Morand 6, A. Grillon 7, E. Bille 8, A. Le Monnier 1, B. Pilmis 1
1 Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, Paris, France 
2 CHU Rennes, Rennes, France 
3 CHU de Nantes, Nantes, France 
4 CHU de Tours, Tours, France 
5 HIA Sainte-Anne, Toulon, France 
6 CHU de Cochin, Paris, France 
7 CHU de Strasbourg, Strasbourg, France 
8 Hôpital Necker-Enfant–Malades, Paris, France 

Résumé

Introduction

Décrire les caractéristiques des patients pris en charge dans un contexte de méningite à Klebsiella pneumoniae ou Klebsiella oxytoca.

Matériels et méthodes

Étude rétrospective, multicentrique incluant 35 patients ayant présenté une méningite documentée à Klebsiella pneumoniae ou Klebsiella oxytoca.

Résultats

Trente-cinq patients ayant présenté une méningite documentée à Klebsiella sp ont été inclus : 27 adultes et 8 enfants. Parmi les patients, 51,4 % (18/35) étaient hospitalisés dans un contexte neurochirurgical (craniectomie, hydrocéphalie, dérivation ventriculaire externe ou péritonéale, tumérectomie). Chez les adultes, 44,4 % avaient une tumeur solide (12/44), 7,4 % avaient une hépatopathie chronique (2/27), 7,4 % présentaient une intoxication éthylique chronique (2/27), et 3,7 % étaient diabétiques (1/27). Parmi les 8 enfants, un seul présentait une tumeur solide. Le tableau clinique associait de la fièvre chez 85,7 % des patients (30/35), des troubles neurologiques focaux pour 40 % des patients (14/35), des nausées ou des vomissements dans 34,3 % des cas (12/35), des céphalées pour 28,6 % des patients (10/35), une raideur de nuque dans 28,6 % des cas (10/35), un choc septique pour 14,3 % (5/35) et une crise comitiale chez 11,4 % des patients (4/35). Il existait des localisations secondaires dans 17,1 % des cas (6/35) : 66,6 % de pneumopathies (4/6), 16,7 % d’abcès hépatiques (1/6), et 16,7 % d’abcès cérébelleux (1/6). Il existait une bactériémie associée dans 34,3 % des cas (12/35) et une bacteriurie dans 8,6 % des cas (3/35). L’examen direct du liquide cérébro-spinal était positif dans 65,7 % des cas (23/35). Sur les 35 souches de Klebsiella, on retrouvait 94,3 % de Klebsiella pneumoniae (33/35), et 5,7 % de Klebsiella oxytoca (2/35), et 20 % des souches étaient productrice de bêta-lactamase à spectre étendu (7/35). Vingt patients ont bénéficié d’une imagerie cérébrale (scanner ou IRM), qui retrouvait une anomalie dans 75 % des cas (15/20). Du point de vue thérapeutique, l’antibiothérapie probabiliste reposait sur une céphalosporines, une carbapénème ou l’association pipéracilline-tazobactam dans respectivement 42,9 %, 25,8 % et 5,7 % des cas. Après documentation, l’antibiothérapie prescrite était principalement une céphalosporine (65,7 %) ou une carbapénème dans respectivement 65,7 % et 11,5 % des cas. Une corticothérapie était associée au traitement antibiotique dans 8,6 % des cas (3/35). Au total, le taux de mortalité des méningites à Klebsiella sp. s’élevait à 31,4 % (11/35), et 11,4 % des patients présentaient des séquelles à distance (4/35).

Conclusion

Les méningites à Klebsiella sp. sont très peu décrites et pourtant la mortalité est élevée. Elles semblent survenir avant 1 an, ou aux alentours de 55 ans, et peut survenir chez les patient sans antécédent ou terrain prédisposant.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 49 - N° 4S

P. S98 - juin 2019 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Étude in vitro de l’impact de l’ajout de daptomycine sur l’activité des bêta-lactamines et de la rifampicine sur les principaux germes responsables de méningites bactériennes chez l’adulte
  • T. Maldiney, D. Bonnot, N. Anzala, S. Albac, D. Labrousse, D. Croisier, P. Chavanet
| Article suivant Article suivant
  • Analyse rétrospective d’une série de méningites à Herpes simplex virus de 2010 à 2018
  • V. Hémar, A. Desclaux, M. Lafon, D. Neau

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.