Sima de los Huesos is one of the most complex Pleistocene sites at Sierra de Atapuerca (Burgos, Spain). This pit has yielded a number of 28 hominids dated around 400 kyr. This is the most complete collection of Middle Pleistocene Homo heidelbergensis around the world. Sima de los Huesos was never a hominid occupation place, since no traces of habitation has been discovered, nor a carnivores net, because there are not herbivores remains. However, it contains a large variety of carnivores, such as foxes, large felidae, wolfs, mustelids, and bears. The presence of these specimens may be explained as several events of natural falling, hibernation and catastrophic death, particularly clear for the bears' case. This may be supported by the fact that all these specimens are present along the whole sedimentary sequence. On the contrary, human remains are mostly concentrated inside a quite discrete sedimentary level, which cannot be explained by any kind of catastrophic nor attritional event, according with the age's profile. The recent finding of an Acheulean handaxe at the Sima de los Huesos cave site casts light on the evolution of human behaviour during the Middle Pleistocene. It is a finely flaked quartzite handaxe, which is associated with the hominid assemblage. The particular nature of the deposit involving its taphonomy, palaeontology, and technology points to a symbolic meaning both of the tool and the human accumulation. This would support the hypothesis of human mortuary practices performed at the Sima around 400 kyr ago. This discovery allows us to extend human complex behaviour and symbolism of mortuary rituals 300 kyr earlier than broadly heretofore accepted. To cite this article: E. Carbonell, M. Mosquera, C. R. Palevol 5 (2006).

L'émergence d'un comportement symbolique : la grotte sépulcrale de Sima de los Huesos, Sierra de Atapuerca, Burgos, Espagne. Sima de los Huesos est l'un des sites pléistocènes les plus complexes de la Sierra de Atapuerca (Burgos, Espagne). Il a fourni les restes de 28 hominidés datant d'environ 400 000 ans. Ceci représente la plus riche collection d'Homo heidelbergensis du Pléistocène moyen dans le monde. Sima de los Huesos n'a jamais été un lieu d'occupation humaine, puisqu'il n'y a pas de trace d'habitat, ni un piège à carnivores, étant donné qu'il n'y a aucun reste d'herbivore. Cependant, il contient une grande variété de carnivores tels que renards, grands félidés, loups, mustélidés et ours. La présence de ces espèces peut être expliquée par différents événements, tels que chute naturelle, hibernation et mort catastrophique, particulièrement dans le cas des ours. Ceci peut être corroboré par le fait que tous ces animaux sont présents dans l'ensemble de la colonne sédimentaire. En revanche, les restes humains sont, pour la plupart, concentrés dans un niveau sédimentaire tout à fait discret qui ne peut être expliqué par quelque événement de type catastrophique ou attritionnel que ce soit, d'après l'âge du profil. La découverte récente d'une hache acheuléenne dans la caverne du site de Sima de los Huesos nous éclaire sur l'évolution du comportement humain durant le Pléistocène moyen. C'est une hache sur un fin éclat de quartzite, qui est associée à l'assemblage des restes humains. La nature particulière du dépôt du point de vue taphonomique, paléontologique et technologique indique une signification symbolique à la fois de l'outil et de l'accumulation des restes humains. Ceci corroborerait l'hypothèse de pratiques humaines mortuaires développées au site de Sima, il y a environ 400 000 ans. Cette découverte nous permet de faire remonter un comportement humain complexe et un symbolisme des rituels mortuaires à 300 000 ans plus tôt que ce qui a été largement admis jusqu'à présent. Pour citer cet article : E. Carbonell, M. Mosquera, C. R. Palevol 5 (2006).