Étude observationnelle, prospective décrivant les caractéristiques et la prise en charge de femmes atteintes d’une ostéoporose post-ménopausique traitées par Prolia® et son utilisation en pratique clinique courante en France (étude PILOTE) - 12/05/19
Résumé |
Objectif(s) |
Evaluer la persistance du denosumab chez les femmes atteintes d’une ostéoporose post-ménopausique (OPM) en France.
Méthode |
Il s’agit d’une étude observationnelle, prospective, multicentrique, décrivant la prise en charge de femmes atteintes d’OPM nouvellement traitées par denosumab (à la posologie de 60mg par voie sous-cutanée) en France. Les caractéristiques initiales des patientes, l’administration du denosumab, les traitements antérieurs et concomitants, les antécédents médicaux (incluant les fractures), les comorbidités, les effets indésirables (y compris les évènements graves) et les données de sécurité et de tolérance (dont les réclamations « produit ») étaient recueillies. Les patientes étaient définies comme étant « persistantes » au traitement par denosumab à 12 mois et 24 mois si elles avaient reçu respectivement au moins 2 ou 4 injections de denosumab, et si le temps écoulé entre 2 injections consécutives ne dépassait pas 6 mois plus 8 semaines soit 8 mois.
Résultats |
L’analyse a été réalisée sur 478 patientes incluses par 86 médecins (59 rhumatologues et 27 médecins généralistes), entre le 16 juin 2015 et le 1er février 2016. La durée moyenne de suivi était de 28,7±5,3 mois. Les femmes qui initiaient un traitement par denosumab avaient un âge moyen de 72,5 ans, 81,0 % étaient à risque élevé de fracture, 60,9 % avaient au moins une fracture antérieure liée à l’ostéoporose, 27,0 % avaient au moins trois comorbidités significatives et 90,8 % avaient reçu au moins un traitement anti-ostéoporotique antérieur, principalement un biphosphonate. Les taux bruts de persistance étaient de 86,2 % (IC95 % : 83,10 % ; 89,28 %) à 12 mois (2 injections) et de 72,0 % (IC95 % : 67,96 ; 76,04) à 24 mois (4 injections). Les taux de persistance estimés selon la méthode de Kaplan-Meier étaient de 86,0 % et 76,1 %, respectivement. Aucun facteur agissant sur la persistance n’a pu être identifié dans le cadre d’analyses multivariées. Au cours de l’étude, 78 patientes (16,3 %) ont arrêté le denosumab : 44,9 % à leur demande, 34,6 % en raison d’un effet indésirable, 2,6 % par la nécessité de recourir à un autre traitement de l’OPM et 17,9 % pour une autre raison. Des effets indésirables sont survenus chez 11,4 % des patientes, parmi lesquels une ostéonécrose de la mâchoire chez une patiente ayant eu une exposition prolongée aux biphosphonates (près de 9 ans en tout). Parmi les patientes ayant arrêté le denosumab, 23,7 % ont eu un relais par un autre traitement anti-ostéoporotique (principalement des biphosphonates), le suivi médian après la dernière injection de denosumab était de 19,1 mois et aucun cas de fractures vertébrales multiples n’est survenu.
Conclusion |
Cette étude post-inscription décrit les conditions d’utilisation du denosumab chez des femmes atteintes d’OPM en France : le denosumab est majoritairement prescrit chez les sujets à risque élevé de fracture et en 2ème ligne de traitement, tel que recommandé par les autorités de santé françaises. Dans ces conditions, le taux de persistance à 24 mois est particulièrement élevé et le traitement est bien toléré.
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Vol 67 - N° S4
P. S185 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.