Les décès en milieu de détention dans la région de Toulouse – étude autopsique entre 2011 et 2017 - 19/05/19
Deaths in prison custody in Toulouse – Autopsy study between 2011 and 2017
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Introduction |
La personne en détention est sous la responsabilité et la protection de l’autorité judiciaire qui a décidé de la mesure. De ce fait, tout décès chez une personne détenue est à priori considéré comme suspect jusqu’à preuve du contraire.
Objectifs |
Étudier les particularités des décès parmi les personnes détenues dans la région de Toulouse en France et proposer des mesures préventives afin de réduire les taux de mortalité dans les prisons.
Matériels et méthodes |
Une étude rétrospective descriptive, colligeant tous les dossiers des personnes détenues décédées sur la région de Toulouse et qui ont été autopsiés dans le service de médecine légale CHU Rangueil de Toulouse durant une période de 7 ans allant de 2011 à 2017.
Résultats |
Nous avons colligé 25 dossiers. Les décédés étaient de sexe masculin dans 24 cas avec une moyenne d’âge de 44,2 ans. Prés de la moitié des personnes détenues étaient célibataires, et 25 % étaient en couple. La mort des personnes détenues était de cause naturelle dans 8 cas et de cause violente dans 17 cas. La mort suicidaire représentait la quasi-totalité des morts violentes (16/17), et 4 moyens suicidaires différents ont été retrouvés : la pendaison, la phlébotomie, l’asphyxie mécanique par obstruction des voies aériennes et l’auto-immolation.
Conclusion |
Tout décès en détention est considéré comme suspect parce que la personne privée de liberté a droit comme toute autre personne au respect de sa vie et de sa dignité. Ces décès relèvent pour la plupart de causes violentes nécessitant une réflexion en termes de prévention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
The person in custody is under the responsibility and protection of the judicial authority. As a result, any death of an inmate is considered suspect until proven otherwise.
Aims |
To study the peculiarities of death among individuals detained in the region of Toulouse in France and to suggest preventive measures in order to reduce death rates in prisons.
Materials and methods |
This is a descriptive retrospective study of all deaths in detention collated in the Forensic Medicine department of Rangueil teaching hospital in Toulouse, France during a 7-year period 2011 to 2017.
Results |
Twenty-five deaths were collected. The deceased were male in 24 cases with a mean age of 44.2 years. Nearly half of those detained were single, and only ¼ were in a relationship. The deaths were of natural causes in 32%, and violent causes were found in 68%. Suicidal death accounted for almost all violent deaths (16/17), and 4 different suicidal means were found: hanging, phlebotomy, mechanical asphyxia by airway obstruction and self-immolation.
Conclusion |
Any death in custody is considered suspicious because the person deprived of liberty has the right, like any other person, to respect for his life and dignity. Most of these deaths stem from violent causes that require reflection in terms of prevention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prison, Personnes détenues, Suicide, pendaison, Autopsies, Mort naturelle, Mort violente
Keywords : Prison, Detained person, Suicide, Hanging, Autopsy, Natural death, Violent death
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