Embolie amniotique. Succès de mise en place d'une assistance cardio-respiratoire (ECLS) - 24/03/08
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Résumé |
Mme L. 29 ans ne présente aucun antécédent médical ou chirurgical particulier en dehors de deux accouchements par voie basse en 2002 et 2004. Au stade de 32 semaines d'aménorrhée, une interruption médicale de grossesse est demandée pour AVC ischémique fœtal avec hémiplégie séquellaire.
Un malaise brutal (mouvements tonico-cloniques) survient 4 heures environ après la rupture artificielle des membranes, avec à l'examen une patiente inconsciente, une tachycardie sinusale, une hypotension (TA imprenable), une cyanose du territoire cave supérieur, une turgescence jugulaire.
Un épisode de bradycardie sinusale (< 30/min) survient traité par massage cardiaque externe moins de trois minutes avec un retour à une hémodynamique stable TA 100/ 60 mmHg, FC120 bpm, SPO2 100 %. Une échographie cardiaque est alors réalisée. Les hypothèses diagnostiques envisagées sont un accident des anesthésiques locaux, une embolie amniotique ou une embolie cruorique nécessitant une thrombolyse en urgence.
Le bilan retrouve une acidose métabolique associé à une CIVD.
Une hémorragie de la délivrance avec persistance d'un saignement utérin modéré mais continu nécessite un transfert à l'HEGP dans le pôle cardio-vasculaire pour une embolisation bilatérale des artères utérines et mise en place d'un filtre cave.
Au décours de ce geste, la fonction ventriculaire gauche se dégrade (FE < 15 %) malgré des doses croissantes d'adrénaline. On décide de mettre en place une ECLS. La patiente est transféré en réanimation cardiovasculaire à J1. Une amélioration apparaît à J5 avec une récupération d'une FE à 30-35 %. L'ECLS est sevrée sans complications à J20. La patiente est extubée à J26 et sort de l'hôpital à J35 sans aucune séquelle.
Morbi/mortalité de l'embolie amniotique |
Les derniers chiffres montrent un taux de mortalité entre 26 à 37 % ainsi que 13 % séquelles neurologiques.
Conclusion |
Une réanimation immédiate est indispensable avec traitements des détresses vitales maternelle, du choc hypovolémique, de la CIVD, prise en charge obstétricale médicale, chirurgicale ou radiologique pour l'extraction fœtale et le traitement de l'hémorragie de la délivrance, mais surtout mise en place très rapide au stade du choc cardiogénique d'une ECLS.
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Vol 28 - N° S1
P. 43-44 - novembre 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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