Contrainte carcérale, soin et prise en charge en art-thérapie - 04/06/19
The constraints of prison, care and art therapy
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Résumé |
Objectifs |
Ce texte propose une réflexion autour des questions du soin et de la santé en prison, à travers des ateliers d’art-thérapie. En effet, les questions que soulève la pratique de l’art orientée à des fins thérapeutiques, amènent à penser bien des liens entre l’individu et la société.
Méthode |
La méthode écologique permet de prendre en compte l’individu dans une globalité de phénomènes, grâce à l’art-thérapie moderne spécifique à l’Association Française de Recherches et Applications des Techniques Artistiques en Pédagogie et Médecine (AFRATAPEM) qui se présente comme une phénoménologie de l’action artistique à des fins thérapeutiques. Le phénomène artistique s’organise autour de quatre phases ; l’impression, l’intention, l’action, la production.
Résultats |
Le résultat montre que l’art offre la capacité de mobiliser une transformation à travers l’utilisation de concepts et de phénomènes inhérents au phénomène artistique. La plasticité inhérente à l’organisation phénoménologique de l’homme peut être utilisée par l’art-thérapie. La prison transforme par sa violence, or l’art-thérapie peut aider à en diminuer l’empreinte nocive.
Discussion |
En prison, les relations sont contrôlées et sont maintenues à un certain niveau de violence, cohérent avec la fonction du lieu. Ainsi, dans le cadre des soins proposés à un détenu, la question de la santé et du bien-être englobe celle du social et de sa prise en charge. L’appréciation des limites du supportable est de la responsabilité des soignants. Les soins en prison posent la question du supportable et, lorsque l’insupportable menace l’humanité de l’individu, la légitimité de la structure doit être questionnée.
Conclusions |
Le monde carcéral s’accorde une légitimité qui pourrait être entendue comme principe de transformation de la société. Le sortant de prison est porteur de violences qui s’ajoutent à celles qui précédaient son incarcération. En omettant de penser l’incarcération dans sa fonction et dans le temps, de la même façon que l’économie n’a pas pensé l’écologie, l’incarcération ne protège plus la société de la violence mais bien au contraire, elle la fabrique et la diffuse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Aims |
This article is a reflection on the issues of health and care in prison in the setting of art therapy workshops. The questions raised by the practice of art for therapeutic purposes lead on to consideration of many forms of relationships between the individual and society.
Method |
An ecological approach makes it possible to take the individual into account via a set of phenomena, using the contemporary art therapy methods specific to the Association Française de Recherches et Applications des Techniques Artistiques en Pédagogie et Médecine (AFRATAPEM). This approach takes the form of a phenomenology of artistic action for therapeutic purposes. The artistic phenomenon is articulated around four phases: impression, intention, action and production.
Results |
The results show that art affords scope for change by way of the use of concepts and phenomena that belong to the artistic phenomenon as a whole. The plasticity that is an integral part of the phenomenological organisation of humans can be used in art therapy. Prison changes people as a result of its violence, while art therapy can help to reduce its harmful impact.
Discussion |
In prison, relationships are controlled, and maintained at a certain level of violence, which is coherent with the setting. Thus, in the care plan offered to a detainee, the question of health and well-being is central to the social issues involved, and to how they are dealt with. It is for caregivers to assess the limits of tolerability, and when the intolerable threatens the very humanity of the individual, the legitimacy of the response needs to be discussed. The prison environment lays claim to legitimacy that could be understood as way of changing society. The person discharged after a prison sentence carries with him violence that compounds the violence pre-existing his incarceration. Because imprisonment is not envisaged in terms of its function and in the long term, just as the economy has not taken account of ecology, prisons no longer protect society from violence, but, quite the reverse, manufacture and disseminate it.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prison, Art-thérapie, Plasticité
Keywords : Prison, Art therapy, Plasticity
Plan
☆ | Toute référence à cet article doit porter mention : Girardin-Gantier O. Contrainte carcérale, soin et prise en charge en art-thérapie. Evol Psychiatr 2019;84(2):pages (pour la version papier) ou URL [date de consultation] (pour la version électronique). |
Vol 84 - N° 2
P. 285-295 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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