La pentoxifylline réduit significativement la douleur radiculaire secondaire à la hernie discale lombaire : une étude prospective, croisée, randomisée et simple aveugle - 07/06/19
Résumé |
Introduction |
La lombalgie, parfois associée à une douleur radiculaire, est une pathologie complexe qui constitue une des premières causes d’invalidité au monde. Le but du traitement médical est d’améliorer la douleur, le fonctionnement des patients et de prévenir si possible le recours à la chirurgie. Pourtant, dans certains cas, même un traitement pharmacologique optimal n’améliore pas les symptômes. Il a été prouvé que le nucleus pulposus secrète la TNF, une cytokine pro-inflammatoire incriminée dans la composante neuropathique de la radiculopathie. La Pentoxifylline est un inhibiteur de la phosphodiestérase qui bloque l’activité de la TNF. L’objectif de cette étude est d’évaluer le rôle de la Pentoxifylline dans le traitement des radiculopathies secondaires aux pathologies rachidiennes lombaires dégénératives.
Matériel et méthodes |
Au total, 58 patients présentant une douleur radiculaire secondaire à une hernie discale lombaire sont inclus dans cette étude prospective, croisée, randomisée et simple aveugle après vérification des critères d’exclusion. La douleur est évaluée de j0 a j30 par l’échelle numérique simple et par le « Patient Global Impression of Change » (PGIC) à j15 et à j30. La Pentoxifylline est ajoutée aléatoirement aux premiers ou les deuxièmes quinze jours au même protocole de traitement (Ibuprofène+Paracétamol+Prégabalin). L’« aire sous la courbe de douleur » (AUC) a été calculée pour les 2 périodes de traitement de 15jours.
Résultats |
L’AUC moyenne était de 1497,57 dans le groupe Pentoxifylline et 1836,36 dans le groupe contrôle (p<0,0001). La PGIC était de 5,79 dans le groupe Pentoxifylline contre 5,08 dans le groupe contrôle (p<0,0001). Des effets secondaires mineurs sont notés dans 2 cas dans le groupe Pentoxifylline.
Conclusion |
L’introduction de la Pentoxifylline au traitement médical standard de la douleur radiculaire associée à la pathologie lombaire dégénérative parait diminuer de façon significative l’intensité de la douleur et améliore la satisfaction des patients vis-à-vis du traitement.
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Vol 65 - N° 2-3
P. 107 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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