Analyse de l’hydrodynamique des malformations de Chiari : vers de nouveaux arguments diagnostiques ? - 07/06/19
Résumé |
Introduction |
Le volume vasculaire intracrânien est inconstant au cours du cycle cardiaque. Les oscillations du LCS entre les espaces sous-arachnoïdiens intracrâniens et périmédullaires permettent de préserver la pression intracrânienne (PIC). La présence d’une ptose des tonsilles cérébelleuses altère les oscillations du LCS au niveau du foramen magnum. Les indications chirurgicales des malformations de Chiari (CM) sont difficiles et reposent sur l’analyse clinique et la corrélation avec l’imagerie. L’IRM en contraste de phase (IRMCP) permet de quantifier l’hémodynamique et l’hydrodynamique craniospinal au cours du cycle cardiaque. L’objectif de ce travail était de comparer l’hémodynamique et l’hydrodynamique craniospinale avant et après traitement de CM. Nous analyserons également l’intérêt de cet outil dans le diagnostic et le suivi des CM.
Matériel et méthodes |
Nous avons inclus 21 patients adultes qui ont étaient opérés et ont présenté une évolution clinique favorable à 1 an. 12 patients présentaient une syringomyélie. La chirurgie consistait en une décompression osseuse seule (9 patients) ou associée à une plastie d’élargissement de la grande citerne (12 patients). Chaque patient a bénéficié d’une IRMCP en préopératoire et un an après chirurgie. Nous avons quantifié l’hydrodynamique intracrânienne et spinale, l’hémodynamique cérébral et mesuré les oscillations du névraxe au niveau du foramen magnum.
Résultats |
L’IRMCP est un outil permettant facilement d’évaluer quantitativement l’impact d’une CM sur l’hémohydrodynamique cérébrale. Il existe une altération majeure de l’hydrodynamique au niveau du foramen magnum qui est compensée par une oscillation pathologique du névraxe permettant de préserver la PIC. L’impact d’une ptose des tonsilles sur le système craniospinale est montré par l’étude de l’hydrodynamique. Il s’agit d’un argument majeur dans la décision thérapeutique. Une CM diminue la participation jugulaire au drainage sanguin cérébral et augmente l’amplitude du débit veineux. Cette altération est réversible après chirurgie. Cette analyse fonctionnelle montre donc une voie d’étude diagnostic. La décision thérapeutique basée sur l’analyse en IRMCP permettrait de mieux comprendre les répercussions d’une ptose des tonsilles cérébelleuses sur le système craniospinal.
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Vol 65 - N° 2-3
P. 108 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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