Résultats d’une technique d’incision hypophysaire alternative sur le traitement de la maladie de Cushing. Montréal, Québec, Canada - 07/06/19
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Résumé |
Introduction |
La maladie de Cushing est une pathologie débilitante et dangereuse. Le succès de son traitement est grandement lié à l’exérèse chirurgicale complète du microadénome hypophysaire responsable de la sécrétion trop abondante d’hormones adrénocorticotropes (ACTH). Afin de bien repérer le microadénome et de procéder à son exérèse, nous avons développé au fil du temps une méthode permettant l’exploration de la glande hypophysaire appelée l’incision en forme de « H ». Cette nouvelle technique a donc été évaluée en comparant son efficacité à celle de la technique traditionnelle pour traiter la maladie de Cushing.
Matériel et méthodes |
Une revue rétrospective des dossiers des patients opérés pour une maladie de Cushing dans notre centre hospitalier entre les années 2007 et 2018 a été réalisée. Les données démographiques des patients ont été recueillies ainsi que les données des tests paracliniques (bilan sanguin et imagerie) et les trouvailles peropératoires. Le statut de rémission post-opératoire de chaque patient ainsi que les complications (ex : diabète insipide, fistule de liquide céphalorachidien) ont été notés le cas échéant et ont été analysés en fonction de la technique d’incision de la glande hypophysaire.
Résultats |
Un nombre total de quarante-sept patients (dont quarante femmes) furent inclus dans cette étude. L’âge moyen des patients était de 46,1 ans. Ils furent suivis pour une période moyenne de 26,4 mois. Vingt-cinq (53,2 %) patients ont été opérés avant l’instauration de l’incision en forme de « H », alors que vingt-deux (46,8 %) patients ont subi l’incision hypophysaire en forme de « H ». Le taux de rémission était de 83,3 % pour le premier groupe et de 77,3 % pour le groupe de patients qui a subi une incision en forme de « H » (p=0,67). Il n’y a pas eu de différence statistiquement significative entre les taux de complication des deux groupes. De plus, la majorité (46,4 %) des microadénomes hypophysaires se retrouvaient postérieurement à l’adénohypophyse.
Conclusion |
Bien que le taux de rémission post-intervention de cette étude semble adéquat lorsqu’il est comparé aux données disponibles dans la littérature, l’incision hypophysaire en forme de « H » ne semble pas démontrer de supériorité sur les autres techniques déjà décrites. Également, cette étude semble montrer que les microadénomes hypophysaires sécrétant de l’ACTH se retrouvent généralement postérieurement à l’adénohypophyse et cette localisation reculée pourrait expliquer la difficulté de réséquer ces lésions.
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Vol 65 - N° 2-3
P. 111-112 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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