Réhospitalisation précoce après chirurgie du rachis dégénératif : analyse des causes, prévention. À propos d’une série rétrospective de 28 cas sur deux années - 07/06/19
Résumé |
Introduction |
La problématique de la réhospitalisation constitue de nos jours une préoccupation des pouvoirs publics étant donné son impact économique. Ainsi la diminution de son taux constitue un facteur d’évaluation de la qualité des soins médicaux. Notre travail vise à en rapporter les principales causes et à proposer les éléments de sa prévention en évoquant les progrès concernant les pratiques professionnelles à 5 ans d’intervalle.
Matériel et méthodes |
De 1171 interventions en rachis dégénératif sur les années 2012 et 2017 recueillis dans la base de données de codage des actes et des séjours, il a été extrait une casuistique de 28 cas correspondant aux critères de réhospitalisation à 30jours de la sortie d’unité d’hospitalisation de court séjour de neurochirurgie (DMS<5j) du CHU de Caen. Les données ont été analysées par le logiciel BiostaTGV.
Résultats |
La fréquence globale des réadmissions était de 2,3 % sur les deux ans. L’âge moyen était de 57,1 ans pour 2012 et 53,7 ans pour 2017. Le sex-ratio (H/F) était de 1,1 en 2012 et de 1,14 en 2017. Les principales causes de réadmission étaient l’hématome du site opératoire (30,7 % en 2012 ; 26,71 % en 2017) ; l’infection du site opératoire (23,54 % en 2012, 33,3 % en 2017). Une réintervention a été nécessaire pour 38,46 % des patients. En analyse multivariée, les facteurs de risque retrouvés ont été : l’obésité (46,1 % des cas en 2012, 53,3 % des cas en 217), la durée opératoire (54 % des cas en 2012, 93 % en 2017), l’ordre de passage en fin de programme (69 % en 2012, 46 % en 2017). La majorité des causes de réhospitalisation était évitable tant en 2012 (92,3 % des cas) qu’en 2017 (100 % des cas). L’évolution des patients réhospitalisés a été favorable dans 100 % des cas en 2012 et 2017. La réhospitalisation a engendré un surcoût financier de 115 202 euros sur les deux années.
Conclusion |
L’intérêt de reconnaître les principales causes et facteurs favorisant de la réhospitalisation précoce après chirurgie du rachis dégénératif permet de mieux les prévenir et assurer la qualité des soins avec un impact potentiellement positif en terme économique. Le succès de la prise en charge dépend de l’efficacité de la réactivité des équipes soignantes pour préserver autant le pronostic vital que fonctionnel des patients.
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Vol 65 - N° 2-3
P. 115 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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